Road trip en Bretagne : 8 jours à la découverte des terres celtes

Itinéraire d'une semaine, avec notre fourgon amenagé, à travers les villes fortifiées et les paysages bretons légendaires.

DESTINATIONFRANCEROAD TRIP

5/2/202525 min read

Phare de Kermorvan
Phare de Kermorvan

Date du voyage Octobre 2023

Trajet par la route avec notre fourgon aménagé

Itinéraire

Jour 1 Trajet vers la Bretagne Nuit ZooParc de Beauval
Jour 2 Visite du Zoo de Beauval Nuit ZooParc de Beauval
Jour 3 Journée bricolage et réparation Nuit Aire de camping-car de Beauvoir
Jour 4 Mont Saint-Michel - Moulin de Moidrey Nuit Spot nature vers Saint-Malo
Jour 5 Détente dans les Thermes et visite de Saint-Malo Nuit Spot nature vers Saint-Malo
Jour 6 Phare de Kermorvan - Le Conquet - Phare de Saint-Mathieu Nuit Spot nature vers Saint-Mathieu
Jour 7 Les alignements de Carnac et Vannes Nuit Spot nature vers Saint Colombier
Jour 8 Début du trajet retour et soirée dans la ville de Tours Nuit Spot nature vers Chambray-lès-Tours

Jour 1 – En route pour notre premier grand voyage avec notre fourgon aménagé

Après plusieurs mois de travaux, tous les weekends, du matin au soir, nous voilà partis pour notre premier road trip dans notre fourgon entièrement aménagé par nos soins. Alors, bien sûr, il reste encore du travail. Nous n'avons pas encore le système d'eau totalement en place, les câbles pour l'électricité sont tirés, mais pas encore tous connectés, et nous n'avons pas eu le temps de fixer la porte de la salle de bain, mais ce sont des petites choses qui pourront être faites au cours du voyage.

Nous voilà donc en route direction les beaux paysages de la Bretagne. Mais avant de pouvoir les admirer, nous ferons un arrêt dans le Loir-et-Cher pour passer une journée au ZooParc de Beauval.

Le trajet se passe bien, il n'y a pas beaucoup de monde sur la route en ce dimanche matin. Nous n'avons pas eu de problème non plus au moment de passer la douane. Le passage des péages, cependant, demande un peu d'adaptation. Nous sommes plus haut qu'une voiture standard, mais pas autant qu'un camion, alors, au moment de prendre un ticket ou de payer, on ne sait jamais trop s'il faut utiliser la partie haute de la borne ou la partie basse et parfois la borne choisie pour nous. C'est un petit challenge qui devient amusant au fil du temps.

Nous arrivons ensuite sur l'autoroute A79 entre Mâcon et Clermont-Ferrand, quand je repère régulièrement le même panneau indiquant "Péage à flux libre”. Nous n'avons jamais entendu parler de cela et, à force de voir ces panneaux encore et encore, nous repérons une inscription indiquant un site internet. N’étant pas conductrice à ce moment du trajet, je fais alors quelques recherches et comprends qu'il n'y aura pas de péage classique, mais que c'est à nous de faire le paiement en ligne ou à une borne présente sur une des aires d'autoroute. Comme nous devons bientôt nous arrêter pour changer de conducteur, nous décidons de ne pas payer en ligne, mais d'aller nous renseigner à l'une de ces bornes de paiement.

Une fois sur place, nous repérons rapidement l'endroit, car un petit nombre de personnes à l'air perplexe est regroupé devant un écran. Nous nous approchons et sommes rapidement mêlés à la discussion qui porte, sans surprise, sur "comment fait-on pour payer ce fameux péage?". Rapidement, nous comprenons qu'il faut entrer sa plaque d'immatriculation, puis indiquer à quelle hauteur on est entré sur cette autoroute et à quel moment on compte en sortir, afin de payer le prix correspondant. Il y a un petit schéma au-dessus des bornes pour nous aider à nous repérer, mais nous avons tout de même besoin d'utiliser Google Maps pour nous assurer de notre itinéraire. Pas facile lorsque l'on ne connaît pas la région. Après avoir encore aidé un couple de Canadiens et des Hollandais à payer leur dû, nous reprenons la route, en espérant tout de même secrètement que nous avons fait les choses correctement.

Le reste du trajet se passe sans encombre et, à l’approche de notre destination, nous décidons de nous arrêter dans un supermarché afin de faire quelques courses pour le repas du soir. Après environ 6 heures de trajet, nous voilà enfin arrivés au ZooParc de Beauval. Celui-ci dispose d’un parking spécialement aménagé pour les camping-cars et autres véhicules de grande taille (6 mètres et plus) et nous autorise à dormir sur place gratuitement. Le seul inconvénient de ces places, c’est que les véhicules sont stationnés les uns à côté des autres et plutôt bien serrés. De notre côté, heureusement, étant juste en dessous de la taille indiquée, nous n’avons pas l'obligation de nous parquer avec eux et pouvons donc nous mettre sur les places dans l’herbe, situées un peu plus loin. Nous ne sommes évidemment pas les seuls à profiter de ces espaces verts, un van California s’est stationné à quelques places de nous, mais assez loin pour ne pas nous déranger mutuellement.

Sur place, des toilettes, des lavabos et des tables de pic-nic sont également à disposition, et toujours gratuitement. Pour notre première nuit en vadrouille dans notre fourgon, nous n’aurions pas pu trouver mieux, surtout aussi proche de l’entrée du parc. Après cette longue journée de route, nous sommes bien contents de pouvoir nous reposer tranquillement dans cet endroit calme et bien aménagé.

Nuit au ZooParc de Beauval

Jour 2 – Découverte du ZooParc de Beauval

Notre toute première nuit dans notre fourgon s’est très bien passée et, grâce à notre chauffage, nous n’avons pas du tout eu froid. En revanche, étant novice en matière de nuit en véhicule aménagé, nous avons découvert l’importance de se positionner bien à plat, car même une toute petite pente peut suffire à nous faire rouler hors du lit pendant la nuit. Nous avons à présent bien appris la leçon et tenterons de repositionner notre fourgon pour la nuit à venir.

Pour le moment, direction le parc dès l’ouverture, aux alentours de 9h ce jour-là. Il y a déjà du monde sur le parking et les gens se pressent au contrôle des billets. Classé 4ᵉ plus beau zoo du monde, le parc regroupe environ 35’000 animaux, sur 45 hectares et venant de tous les coins du globe, dont les plus célèbres sont certainement les pandas géants, prêtés par la Chine. Le lieu propose également un dôme équatorial, qui nous plonge au cœur de la jungle, une télécabine, qui nous permet de survoler les enclos et de découvrir le parc depuis le ciel, mais également une volière géante dans laquelle on peut se balader en hauteur grâce à un parcours sur pilotis.

Difficile de tout voir en détail sur une seule journée. De notre côté, nous n’avons pas pris le temps de nous arrêter pour les spectacles, préférant nous balader dans un maximum des 22 zones que compte le parc. Heureusement, Beauval a pensé à tout et 5 hôtels sont présents autour du parc si l’on souhaite y passer plus de temps pour découvrir les lieux tranquillement.

Dans l’ensemble, nous avons apprécié notre journée. C’était assez impressionnant de voir autant d'espèces d’animaux au même endroit, dont certaines sont vraiment loin d’être habituelles. Mention spéciale pour la volière qui est vraiment gigantesque et dans laquelle les oiseaux ont bien de la place pour voler. La zone des pandas géants est aussi exceptionnellement bien aménagée, autant pour les visiteurs que pour ces habitants. Ces trois boules de poils sont certainement celles qui ont les enclos les plus spacieux, et la décoration y est particulièrement soignée, à tel point qu’on se croirait presque en Chine.

En revanche, petit bémol sur la taille des enclos de certains grands animaux, tels que les tigres blancs, tigres de Sumatra ou encore pumas. Avec nos yeux d’amoureux des animaux sauvages, nous aurions pensé qu’ils auraient eu de plus grandes étendues de terres, mais nous ne sommes pas des spécialistes et ne doutons pas que tout est fait pour que les animaux se sentent bien.

Pour chaque enclos, on retrouve des indications détaillées sur les espèces présentes. On y voit notamment des explications sur leur état naturel, leurs spécificités ainsi que des informations très claires sur leur niveau d’extinction en milieu naturel, ce qui permet de sensibiliser les visiteurs.

À la fin de notre longue journée dans le parc et après un passage obligé à la boutique souvenir avant de sortir, nous retournons à notre fourgon, toujours stationné sur sa place verdoyante, sur le parking du parc. Cette nuit encore, nous dormirons là, après nous être assurés d'être un peu plus à plat que la nuit précédente.

Nuit au ZooParc de Beauval

Guépard au ZooParc de Beauval
Guépard au ZooParc de Beauval
Pandas géants au ZooParc de Beauval
Pandas géants au ZooParc de Beauval
Marabout d'Afrique au ZooParc de Beauval
Marabout d'Afrique au ZooParc de Beauval
Tigre blanc au ZooParc de Beauval
Tigre blanc au ZooParc de Beauval
Jour 3 – Cap vers le nord

Cette seconde nuit dans notre fourgon s’est également bien déroulée. Nous avons réussi à positionner le véhicule un peu plus à plat que la nuit précédente, mais ce n’est pas encore ça. Contrairement à l’ensemble de nos voisins en camping-car, nous ne sommes pas encore équipés de cales permettant de mettre notre fourgon à niveau. Voilà un équipement dans lequel nous pourrions peut-être investir prochainement.

Aujourd’hui, avant de reprendre la route, nous voulons procéder au branchement du frigo et à la pose de la porte de la salle de bain qui, pour le moment, est fixement attachée contre l’un de nos meubles. Pour ce faire, nous devons tout d’abord passer dans un magasin de bricolage afin d’acheter les quelques petits éléments qui nous manquent. Heureusement, il y en a un non loin du parc, en face du supermarché dans lequel nous nous étions arrêtés le premier soir. C’est donc sur leur grand parking que nous passons la fin de notre matinée et une partie de l'après-midi, avant de reprendre la route en direction de notre destination suivante. Ayant choisi de n’emprunter que des petites routes (fini les grosses autoroutes, nous voulons découvrir les paysages de la région), nous arrivons dans le petit village de Beauvoir à la nuit tombée. Dans l’idéal, nous aurions voulu trouver un spot nature pour passer cette troisième nuit dans notre fourgon, mais à cette heure-ci, dans le noir et dans un si petit village, difficile de trouver l’endroit parfait. Nous avions bien repéré un lieu, mais celui-ci étant déjà occupé par un autre van, nous n’avons pas voulu nous coller à lui. Alors pour finir et par dépit, nous décidons de nous rendre dans une aire de stationnement que nous avons croisée sur la route en venant.

Ouvert 24h/24, l'accès et le paiement se font grâce à une borne automatique. Sur place, des emplacements plutôt spacieux et arborés, des bornes électriques et à eau, la possibilité de faire la vidange des eaux usées et WC chimiques, de déposer ses déchets et faire le tri, bref, tout le nécessaire. Encore une grande première pour nous qui découvrons ces espaces spécialement aménagés pour les véhicules de loisirs et franchement, nous sommes agréablement surpris. En plus de tous ces équipements, nous remarquons vite que les emplacements sont bien à plat, la garantie d’une bonne nuit sans roulade hors du lit.

Nuit sur l’aire de camping-car de Beauvoir

Jour 4 - Visite du célèbre Mont-Saint-Michel

Cette première nuit sur une aire de camping-car n’a pas été de tout repos pour tout le monde. En effet, les voisins sont plutôt proches en comparaison de nos deux nuits précédentes et certains ont de sacrés ronflements. De plus, la météo n’a pas été clémente, nous avons eu beaucoup de pluie et de vent. Heureusement pour moi, j’ai le sommeil plutôt lourd et je n’ai donc rien entendu.

Ce matin, direction l’un des monuments les plus connus de France, le merveilleux Mont-Saint-Michel. Situé à seulement quelques kilomètres de là, nous préférons déplacer notre fourgon sur l’un des parkings dédiés au Mont plutôt que de payer une nouvelle nuit pour nous permettre de laisser notre véhicule sur l’aire de camping-cars, sachant que nous ne comptons pas dormir là cette nuit.

Depuis le parking du Mont (payant), deux possibilités pour rejoindre le caillou : prendre une navette gratuite qui fait l’aller/retour ou s’y rendre à pied, en environ 15 minutes, par la passerelle construite au-dessus de l’eau lorsque la marée est haute. Le temps s’y prête, il ne fait pas spécialement chaud, mais le soleil est présent, alors nous décidons de marcher. La vue est époustouflante, et plus on s’approche du rocher, plus on en découvre les détails, mais ce n’est qu’une fois à ses pieds que l’on se rend réellement compte de sa taille imposante.

Nous déambulons dans les ruelles étroites du Mont, nous arrêtant dans quelques boutiques, montant sur les remparts pour apprécier la vue et finalement, nous optons pour un repas dans la crêperie de La Sirène Lochet, simplement parce que la façade nous semblait belle. Après une bonne crêpe et un dessert copieux, nous reprenons nos déambulations et finissons par atteindre l'abbaye, au sommet du rocher. N’ayant pas fait tout ce chemin pour ne l’admirer que de l’extérieur, nous prenons un billet pour découvrir l'intérieur de cette merveille. Il est possible de prendre part à un tour guidé (gratuit), mais nous préférons faire la visite par nous-mêmes, ce qui ne nous empêchera pas de tendre l’oreille de temps à autre pour écouter les anecdotes données par les guides, ça et là.

Je ne m’attarderai pas sur le débat qui oppose les Bretons et les Normands pour savoir à qui appartient réellement le Mont-Saint-Michel, mais nous avons entendu l’une des guides expliquer que, le Mont se trouvant à l’Est du fleuve Le Couesnon, il serait alors normand. Mais de l’autre côté, certains affirment qu’il fut un temps où le fleuve passait à l’Est du Mont, ce qui le ferait alors appartenir à la Bretagne. En tant que bons Suisses, nous ne prendrons pas parti et nous contentons d’admirer son incroyable architecture.

En fin d’après-midi, nous faisons le chemin inverse, toujours à pied, pour retrouver notre véhicule et repartir à l’aventure. Notre prochaine halte est un moulin à vent, posé sur une petite colline, que nous avions aperçu plus tôt dans la journée. Sur place, le moulin de Moidrey offre la possibilité d’acheter quelques produits du terroir et une belle vue sur le Mont-Saint-Michel au loin.

Avant que la nuit ne tombe, nous souhaitons nous rendre dans un pré, non loin de là, afin de pouvoir faire quelques photos du Mont-Saint-Michel sous un autre angle et avec, si possible, un beau coucher de soleil. Le propriétaire du champ dans lequel nous nous trouvons semble tolérer les visiteurs, il demande simplement à ce que le portail soit bien refermé après notre passage afin que ses moutons ne s’enfuient pas et, bien évidemment, que nous respections les lieux et ses animaux. Un petit groupe est déjà sur place à notre arrivée, mais celui-ci ne restera pas longtemps et, bientôt, nous sommes seuls pour profiter de ces beaux paysages. Malheureusement, ce soir-là, pas de coucher de soleil flamboyant, mais le spectacle reste époustouflant. Nous ne regrettons pas d'être venus.

Nous reprenons ensuite la route pour nous rapprocher de Saint-Malo et finissons par trouver notre premier spot nature pour passer la nuit, dans un petit coin tranquille proche de la mer, grâce à l’application Park4Night. Une nouvelle fois, nous arrivons sur place de nuit, ce qui ne nous aide pas vraiment pour nous orienter et positionner notre fourgon à plat. Nous ne sommes pas certains non plus de la vue que nous aurons au réveil, mais il n’est plus l’heure de tourner en rond. De ce que nous devinons du lieu, il nous semble plutôt prometteur.

Nuit Spot nature en bord de mer vers Saint-Malo

Rue principale du Mont-Saint-Michel
Rue principale du Mont-Saint-Michel
Mont-Saint-Michel
Mont-Saint-Michel
Entrée du Mont-Saint-Michel
Entrée du Mont-Saint-Michel
Sur les remparts du Mont-Saint-Michel
Sur les remparts du Mont-Saint-Michel
Jour 5 – Réveil en bord de mer et découverte de Saint-Malo

Le jour se lève, le soleil brille, nous émergeons de notre fourgon pour découvrir, enfin, le lieu dans lequel nous avons passé la nuit. À côté de nous se trouve à présent une petite deux-chevaux jaune poussin et plus loin, sous les arbres, un autre van qui semble encore sommeiller. Premier réflexe : mettre nos chaussures et emprunter le petit chemin qui mène à la plage. Quelle belle façon de se réveiller. C’est précisément à ce moment-là que j’ai réellement compris pourquoi tant de gens aiment voyager en véhicule aménagé.

Nous avons bien pu profiter de la plage, même s’il ne faisait pas assez chaud pour nous baigner. Il est maintenant temps pour nous de nous rendre à Saint-Malo, puisque nous avons réservé des soins aux Thermes Marins de Saint-Malo. Mais avant ce moment de détente, nous faisons un court arrêt dans une boulangerie à quelques pas de ceux-ci afin de nous confectionner un bon pique-nique que nous dégustons sur la plage en face des thermes. Ce que nous n’avions pas prévu, toutefois, c’était que nous devrions nous battre avec les goélands du coin pour protéger nos bons petits plats (spoiler alerte : nous avons réussi à conserver la majorité de notre repas et nous avons beaucoup ri).

L’heure de la détente et de la relaxation arrive enfin. Au programme, hydromassage, bain aux algues et un cours collectif (4 personnes) avec des jets sous-marins (un fou rire incontrôlable nous a pris pendant ce cours, impossible de nous concentrer et le calme de la pièce ne nous a pas du tout aidés à nous calmer). En plus de ces trois soins, nous avons accès à la piscine, au hammam, au sauna, ainsi qu’au parcours aquatonique. Cette demi-journée de bien-être nous a définitivement revitalisé. En plus de ça, cela nous a permis de prendre une vraie longue (très longue) douche bien chaude, chose un peu plus difficile lorsque l’on voyage en van avec de l’eau en quantité limitée. On ne va pas se mentir, c’était aussi un peu le but de cette activité, lier l’utile à l’agréable.

Nous voilà maintenant prêts à découvrir la petite ville derrière les remparts. Nous déambulons dans les petites rues pavées, les boutiques sont encore ouvertes, l’ambiance est calme et détendue, un vrai petit air de vacances. Nous faisons un peu de lèche-vitrine, nous perdons dans les ruelles et admirons le coucher du soleil depuis les hauteurs des remparts.

L’heure du repas approchant, nous jetons notre dévolu sur un petit restaurant qui nous a paru sympa: L'entracte. L’ambiance est décontractée, le personnel est très aimable et les plats sont gourmands, notre instinct ne nous a pas trahis.

La nuit est maintenant tombée, nous avons repéré, sur Park4Night, un spot nature à quelques dizaines de minutes de la ville qui a l’air prometteur. Mais une fois n’est pas coutume, nous arrivons sur place de nuit et devrons à nouveau attendre le lendemain matin pour découvrir l’endroit.

Nuit Spot nature en bordure de forêt vers Saint-Malo

Chemin de plage vers Saint-Malo
Chemin de plage vers Saint-Malo
Rue pavée de  Saint-Malo
Rue pavée de  Saint-Malo
 Saint-Malo, ville fleurie
 Saint-Malo, ville fleurie
Jour 6 – En route vers la côte Atlantique

Aujourd’hui est le jour de la grande traversée de la Bretagne d’Est en Ouest. Notre objectif : le phare de Kermorvan et la côte Atlantique. Mais avant de prendre la route, nous découvrons enfin le lieu dans lequel nous avons passé la nuit. L’endroit ressemble finalement au parking d’un sentier de randonnée et deux voitures nous tiennent à présent compagnie. Nous partons donc à la découverte des alentours et tombons rapidement sur un beau point de vue donnant sur une baie dans laquelle se trouvent des bateaux à voiles. Encore une belle découverte de bon matin, même si l’emplacement sur lequel se trouve notre véhicule ne fait pas rêver de prime abord, ce petit coin agrémenté d’un banc sous un arbre rattrape totalement l’affaire.

L’heure de se mettre en route est maintenant arrivée, nous en avons environ pour 3 heures de route, sans compter quelques petits arrêts pour se ravitailler. En Bretagne, pas d’autoroute (nous ne les aurions pas empruntées de toute façon), simplement des départementales et des petites routes, ce qui est très agréable. Seul petit point négatif, le nombre impressionnant de rond-points que nous traversons : nous avons peu l’habitude d’en voir autant à la suite et nous ne comprenons pas toujours leur utilité. Un mystère culturel certainement. Les paysages que nous traversons sont beaux et authentiques et les petits villages sont tout mignons. Nous ne serons bloqués dans aucun bouchon, même à l’approche de Brest, ce qui est extrêmement agréable.

Enfin, nous arrivons en bord de mer sur la côte atlantique, vers la plage des Blancs Sablons, proche du village de Le Conquet. Cette belle plage de sable fin d’environ 2,5 kilomètres de long est un endroit idéal pour profiter d’une belle journée ensoleillée, faire un peu de surf ou simplement une balade le long de l’eau. Nous remarquons toutefois qu’il va être difficile pour nous de nous arrêter le long de cette plage, car, même si les parkings sont loin d'être complets, ils ont pratiquement tous une limite de hauteur à 1m90, ce qui est bien trop bas pour espérer faire passer notre fourgon qui mesure environ 2m60. Qu'à cela ne tienne, nous continuons notre route et, au bout du chemin, finissons par tomber sur le parking de la presqu'île de Kermorvan, sans limite de hauteur et toujours avec une belle vue, d'un côté sur la mer, de l’autre sur la baie du port de Le Conquet. Même si le soleil est avec nous depuis le début de la journée, la température de l’eau reste très basse et nous n’avons pas l’intention de nous baigner. Nous empruntons alors un petit sentier qui nous mène à travers la broussaille et nous permet d’admirer un peu plus ces paysages magnifiques. Du côté du port de Le Conquet, nous sommes les témoins étonnés des conséquences de la marée basse. En effet, peu à peu, l’eau se retire de l’embouchure du port, laissant ainsi les bateaux reposer sur le fond.

Au bout du sentier, nous tombons finalement sur le phare de Kermorvan. Mis en service en 1849, il est le plus occidental de France et sa tour, d’une hauteur de 35 mètres et de forme carrée, tranche avec les autres phares de la région. Il est relié à la presqu'île de Kermorvan par un pont en granite. Selon ce que nous avions pu lire, il est possible de visiter le phare et de gravir ses 77 marches qui mènent à son sommet. Toutefois, une fois sur place, impossible d’entrer dans le monument, il est malheureusement temporairement fermé. Cela ne nous empêche pas d’en faire le tour et d’admirer la vue, cheveux au vent. Nous reprenons ensuite le sentier pour finir la boucle et retourner à notre fourgon.

Un second phare nous attend à quelques kilomètres de là, celui de Saint-Mathieu. La route du bord de mer est vraiment magnifique, nous repérons quelques sports sur lesquels nous pourrions éventuellement passer la nuit. Cette fois, nous avons pour objectif de poser le fourgon sur un spot avant le coucher du soleil, mais ce n’est pas encore gagné. Le parking du petit village de Saint-Mathieu nous permet d’y laisser notre véhicule et nous partons à présent à la découverte du phare et des ruines de son abbaye. L’endroit est étonnant et les restes du bâtiment nous permettent sans trop d’effort d’imaginer ce à quoi pouvait ressembler ce bâtiment lorsqu’il était en fonction, probablement autour du XIe ou XIIe. Le phare de Saint-Mathieu, lui, est bien plus récent, puisqu’il fut construit en 1835.

Nous flânons ensuite dans le village et à ses abords, profitant du calme et de la sérénité des lieux. Le moment venu, nous nous rapprochons du mémorial national des marins morts pour la France, un lieu qui rend hommage aux marins disparus en mer. C’est d’ici que nous admirons le coucher du soleil qui, ce soir-là, nous offre de belles couleurs orangées.

Ce soir, nous mangeons au restaurant, mais n’ayant pas envie de reprendre la route, nous espérons pouvoir en trouver un dans le village de Saint-Mathieu. À peine quelques mètres plus loin, nous tombons sur la crêperie “La Crêpe Dantel”. L’endroit est petit, mais charmant et le personnel nous accueille avec le sourire. La salle est déjà bien remplie, mais il nous reste une petite table dans un coin, que nous prenons avec plaisir. Après une crêpe salée, puis une crêpe sucrée pour le dessert, nous repartons l’estomac bien rempli, en quête d’un lieu pour dormir. Les lieux que nous avions repérés plus tôt dans la journée, en bord de mer, sont trop dangereux pour s’y aventurer de nuit, sans lumière, juste à la lueur des phares. Nous renonçons donc à ceux-ci et optons pour un endroit plus simple d'accès, derrière le phare de Saint-Mathieu.

Nuit Spot nature vers Saint-Mathieu

Spot nature vers  Saint-Malo
Spot nature vers  Saint-Malo
Phare de Kermorvan
Phare de Kermorvan
Vue sur le village et le port de Le Conquet
Vue sur le village et le port de Le Conquet
Abbaye et phare de Saint-Mathieu
Abbaye et phare de Saint-Mathieu
Jour 7 – Les alignements de Carnac et Vannes

Ce matin, le temps est mitigé, les nuages semblent menacer au loin, mais au-dessus de nous, les rayons du soleil traversent et nous offrent une très belle luminosité. En ouvrant les portes arrière du fourgon, nous découvrons une belle vue sur les champs alentour et le phare de Saint-Mathieu. Quelques voisins nous ont visiblement tenu compagnie cette nuit, mais ils sont assez loin et nous ne sommes donc pas dérangés. Il est à peine 9h et certains sont déjà sur le départ, alors que nous prenons le temps de prendre notre petit déjeuner avec cette belle vue.

Ce n’est que plus tard dans la matinée que nous quittons ce lieu pour prendre la direction de Carnac et de ses célèbres alignements de menhirs. Il nous faudra environ 2h30 pour rejoindre cette nouvelle région, toujours en roulant sur des routes nationales et sous un beau soleil.

C’est en début d'après-midi, après avoir pique-niqué en route, que nous atteignons les alentours de Carnac. Nous avons repéré un parking facile d'accès pour les grands véhicules comme le nôtre : le Park Menhir Nord. En arrivant, plusieurs camping-cars et vans sont déjà là, mais le lieu est plutôt grand, et nous avons donc tout le loisir de choisir notre emplacement sans devoir manœuvrer, un bonheur. De ce parking, nous pouvons rejoindre les alignements du Ménec à pied, par des petits chemins piétonniers à travers les arbres et les champs, en une dizaine de minutes.

Cette partie des alignements de Carnac s’étire sur 950 mètres et est constituée de 1’050 menhirs, disposés sur 11 lignes. Tous les blocs que nous voyons sont gros, mais certains sont vraiment énormes et c’est impressionnant de les voir à la verticale. N’ayant pas pris part à un tour guidé avec un professionnel, nous n’avons pas le droit de pénétrer dans l’enceinte, mais même depuis le bord du champ, nous avons une belle vue sur ces curiosités.

Nous rejoignons ensuite la Maison des Mégalithes, le centre d’information des alignements de Carnac. Ce lieu est le point de départ pour la visite des différents sites et est incontournable si on souhaite en apprendre plus. On y trouve un plan du monument, des brochures et expositions explicatives, ainsi que la billetterie pour les visites guidées et autres animations. C’est d’ailleurs également depuis cet endroit que l’on peut embarquer dans un petit train qui fait le tour des différents sites mégalithiques aux alentours. Il n’est pas nécessaire d’effectuer de réservation au préalable, un guichet pour prendre ses places est ouvert sur place. Le tour dure environ 1h et le circuit est commenté en une quinzaine de langues.

De notre côté, après avoir visité les lieux, nous ne prenons pas part à la visite en train et préférons retourner à notre fourgon pour continuer cette découverte de notre côté. Nous passons ensuite par le dolmen et les alignements de Kermario, les alignements du Manio et finissons par une petite marche pour trouver le tumulus de Kercado, dans lequel nous avons eu la chance de pouvoir entrer, car il était ouvert au moment de notre arrivée (ce qui n’est pas toujours le cas).

En fin de journée, nous décidons de rejoindre la ville de Vannes, à une trentaine de minutes de route. Comme souvent avec les villes médiévales, fortifiées ou tout simplement anciennes, il n’est pas facile de circuler ou de trouver des places pour stationner des gros véhicules comme notre fourgon. C’est pourquoi nous essayons toujours de repérer les lieux à l’avance sur Google Maps ou Park4Night pour trouver l’endroit le plus pratique pour stationner. Cette fois, notre premier essai fut un échec total. Bien que proposé par l’application Park4Night, ce parking était situé dans un endroit difficile d'accès pour notre grand véhicule, autant à l’entrée qu’à la sortie, et les places étaient nettement trop petites si on ne voulait pas gêner les autres usagers. Après quelques petites frayeurs, nous avons réussi à sortir de ce traquenard sans égratignures et avons finalement trouvé une place en bord de route, en face des remparts du côté Est.

Nous commençons notre visite de la vieille ville par le jardin des Remparts et entrons dans la ville par la porte Poterne. Nous déambulons dans les petites rues, sans trop savoir où nous allons, simplement en appréciant le moment. Nous tombons sur la cathédrale Saint-Pierre, contemplons l’architecture des bâtiments de la place Henri IV, tombons un peu par hasard sur la, visiblement célèbre, sculpture de Vannes et sa Femme, placée sur la facade d’un bâtiment, puis finissons notre tour en nous rapprochant du port, en passant par la porte Saint-Vincent. En arrivant sur la place Gambetta, bordée de restaurants, nous nous rendons compte qu’un événement est en cours. Visiblement une course, autour du port, pour Octobre rose. Impossible donc de nous balader au bord de l’eau. Qu’à cela ne tienne, il est bientôt l’heure de manger et nous décidons de regarder les menus des restaurants alentour pour faire notre choix. Sans grande conviction, nous optons pour l’un des restaurants en bord de port, sur la place Gambetta. Conscient qu’il doit bien s'agir de restaurants plutôt touristiques, c’est sans surprise que le prix reflète cet aspect.

Avant de reprendre notre route. Il est temps pour nous de trouver un lieu pour passer la nuit. Comme chaque soir, nous ouvrons l’application Park4Night afin de repérer des lieux qui nous semblent intéressants. Nous trouvons enfin un coin sympa, à une demi-heure de route de Vannes, vers le petit village de Saint-Colombier.

Nuit Spot nature vers Saint-Colombier

Lumière matinale sur le phare de Saint-Mathieu
Lumière matinale sur le phare de Saint-Mathieu
Place Henri IV à Vannes
Place Henri IV à Vannes
Les alignements du Ménec à Carnac
Les alignements du Ménec à Carnac
Sculpture Vannes et sa Femme
Sculpture Vannes et sa Femme
Jour 8 – Derniers instants en Bretagne et visite de la ville de Tours

Dernier réveil en Bretagne pour nous et nous réalisons avec stupeur que nous n’avons pas encore mangé un véritable Kouign-amann, la spécialité bretonne par excellence ! Préparée à base de pâte levée feuilletée, de beurre demi-sel et de sucre caramélisé, elle est loin d'être légère, mais semble terriblement réconfortante. Nous nous mettons donc à la recherche d’une boulangerie de village et tombons sur "Annie et Jérôme Aubry" artisan boulanger pâtissier, dans le petit village de Surzur. L’endroit est très calme en ce samedi matin, nous ne croisons pratiquement personne dans les petites rues. À l’approche de la boulangerie, nous trouvons facilement une place en bord de route et, très vite, apercevons la façade rouge de l’enseigne ainsi que plusieurs personnes qui s’y dirigent d’un pas décidé.

Sur place, un grand choix de pains et pâtisseries en tout genre, ainsi que le fameux Kouign-amann, disponible en portion individuelle et en grand gâteau. Dans le doute, nous partons avec la version mini, qui a déjà une bonne taille. C’est devant l’église Saint-Symphorien que nous le dégustons. Avec les ingrédients utilisés, impossible de ne pas aimer cette grosse galette, mais nous nous félicitons tout de même d’avoir choisi de nous partager la version miniature et non d’en avoir pris un chacun, car, pour ma part, je n’aurais pas pu le finir seule.

Aujourd’hui, nous avons quelques petites courses à effectuer pour l'aménagement du fourgon et pour cela, devons nous rendre près de Pornic. C’est donc naturellement que nous prenons une nouvelle fois les routes nationales et passons même par les chemins à travers les marais salants de Guérande, dans lesquels nous nous sommes presque perdus. Enfin, nous traversons l’impressionnant pont à haubans de Saint-Nazaire, l'un des plus longs de France, qui enjambe la Loire avant qu’elle ne se jette dans l’Atlantique.

Après quelques courses et emplettes diverses pour l’aménagement du fourgon, nous devons maintenant reprendre la route en direction de la maison, car les vacances touchent à leur fin. Mais nous ne pourrons pas parcourir les 800 km en une seule fois, la journée étant déjà bien entamée, alors nous décidons de faire un arrêt pour la nuit vers Tours, ville qui se trouve sur notre chemin du retour. Une nouvelle fois, nous investiguons les possibilités de stationnement avant d’arriver, mais cette fois, nous trouvons facilement une place, proche de la gare et sans besoin de manœuvrer.

De là, le centre-ville est facilement accessible à pied : le beau bâtiment de l'hôtel de ville, la rue Nationale, traversée par le tram et regroupant les grands magasins, la basilique Saint-Martin de Tours et la tour Charlemagne ou encore la place Plumereau et ses bâtiments historiques. Après un dernier arrêt dans une boutique de jeux de société “Sortilège Tours”, le soleil se couche déjà et il est temps pour nous de nous décider sur un endroit où manger. Nous longeons la rue Colbert et arrêtons notre choix, un peu subjectivement, sur "Arbol De Vida", un restaurant proposant des spécialités argentines. L’endroit est chaleureux et le personnel ultra souriant. Nous nous laissons guider par leurs conseils quant au choix des plats et nous retrouvons avec un plateau composé de plein de petites spécialités, un vrai régal !

La soirée touche à sa fin, nous dégainons, pour la dernière fois de notre séjour, l'application Park4Night afin de trouver notre lieu pour la nuit et reprenons la route vers celui-ci. Demain matin, nous nous leverons de bonne heure pour parcourir les 570 km qui nous séparent de la Suisse.

Nuit spot nature dans la campagne aux alentours de Chambray-lès-Tours

Mini kouign-amann de chez Annie et Jérôme Aubry
Mini kouign-amann de chez Annie et Jérôme Aubry

Ce premier vrai voyage avec notre fourgon aménagé a été un véritable succès. Même sans être totalement terminé, nous avons pu profiter de tous les avantages qu’offre ce type de vacances et découvrir les quelques inconvénients auxquels il faut également s’attendre et ainsi apprendre à composer avec ceux-ci. À peine rentrés, nous avons déjà hâte de repartir avec notre petite maison sur roues.

Fort de cette première expérience, j'ai également publié un article avec nos conseils pour un premier voyage en véhicule aménagé, si toi aussi tu souhaites te lancer dans cette aventure.

__________________________________________
Laisser un commentaire

Ton adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *