Les îles grecques : Ces 7 destinations à visiter absolument
Des Cyclades emblématiques aux destinations plus confidentielles, voici 7 îles grecques à découvrir pour un séjour inoubliable.
DESTINATIONGRÈCE
21 min read


Avec plus de 6 000 îles et îlots dispersés dans les eaux turquoise de la mer Égée et de la mer Ionienne, la Grèce offre une multitude de possibilités aux voyageurs en quête de soleil, de charme et d’authenticité. Pour t’aider à faire ton choix, je te partage ici mes 7 coups de cœur : des îles que j’ai adorées et que je te recommande vivement si tu veux, toi aussi, goûter à la douceur de vivre à la grecque.
1. Santorin, la carte postale vivante de la Grèce
Lorsqu’on pense à la Grèce, on imagine souvent de petites maisons blanchies à la chaux perchées à flanc de falaise, des ruelles charmantes et bordées de boutiques ainsi que des dômes bleus tranchant avec le blanc éclatant du paysage. Eh bien, cette carte postale idyllique existe bel et bien : il s’agit de Santorin. Également connue sous le nom de Thira, cette île emblématique offre aux voyageurs un superbe aperçu de ce que les Cyclades ont de plus beau à offrir et donne immanquablement envie d’en découvrir d’autres.
Un volcan en héritage
Santorin doit son relief abrupte à une éruption volcanique survenue vers 1600 avant J.-C. Ce cataclysme a formé la caldeira que l’on voit aujourd’hui, et les îlots de Néa Kaméni et Palia Kaméni, toujours actifs, témoignent de cet événement.
Si l’on souhaite voir ces îlots de plus près, il est possible d’embarquer pour une excursion en bateau pour marcher sur le volcan, admirer les fumerolles et même se baigner dans des sources d’eau chaude naturelles.
Fira et Oia, les reines perchées de la caldeira
Les deux villages principaux, Fira et Oia, se visitent exclusivement à pied, les voitures y étant interdites. Cela ne veut pas dire que la balade s’y fait sans encombre, surtout en haute saison (entre juin et septembre) : il n’est pas rare de devoir se frayer un chemin au milieu des groupes de touristes qui se sont laissé séduire par une visite guidée de l’île. Malgré l’affluence, le spectacle vaut largement le détour, et je te recommande vivement de t’éloigner un peu de ces villages iconiques pour explorer les autres trésors que cache Santorin.
Plages sombres au charme brut
Autre particularité de cette île volcanique : ses plages de sable noir, un contraste saisissant avec les eaux cristallines de la mer. D’ailleurs, il ne s’agit pas vraiment de sable au sens classique du terme, mais d’un mélange de cendres, de pierres ponce et de lave issu des éruptions successives du volcan Néa Kaméni. Ce mélange géologique donne au littoral une teinte sombre unique et un charme brut tout à fait remarquable.
Parmi les plages les plus connues de Santorin figurent Perissa et Kamari, deux longues étendues de sable noir, bien aménagées avec transats, bars et restaurants et facilement accessibles. À ne pas manquer non plus : la spectaculaire Red Beach, avec son sable étonnamment rougeâtre, encadrée de hautes falaises rouges. Elle mérite bien une petite marche d’une dizaine de minutes pour y accéder. Il est toutefois bon de noter que certaines parties de la plage sont désormais inaccessibles en raison de risques d’éboulement.
Mon conseil pour découvrir l'île :
Santorin est l’un des points d’entrée idéaux pour visiter les Cyclades. Je te recommande d’y passer 2 à 3 jours pour vraiment prendre le temps de la découvrir comme elle le mérite, puis de prendre un ferry pour partir explorer d’autres îles.
Comment s’y rendre :
Santorin est accessible aussi bien par avion que par ferry, ce qui en fait une excellente porte d’entrée vers les Cyclades :
Par avion : L’île possède un aéroport international (JTR) situé à environ 6 km de Fira. Il accueille des vols domestiques quotidiens depuis Athènes (environ 50 minutes), ainsi que de nombreux vols directs en provenance de grandes villes européennes, en haute saison.
En ferry : des ferries réguliers relient Santorin aux ports d’Athènes du Pirée et de Rafina, avec des traversées qui durent entre 5 et 8 heures selon qu’il s’agisse d’un ferry rapide ou classique. Santorin est bien connectée aux autres îles des Cyclades comme Paros, Naxos, Ios, Folegandros ou Mykonos, ce qui facilite les sauts d’île en île.


2. Mykonos, la légendaire île de la fête
On ne va pas se mentir, Mykonos est définitivement l’île grecque de la fête par excellence. Quand on pense à elle, on imagine des restaurants chics, des bars en bord de mer ouverts jusqu’au petit matin, et des fêtes qui durent jusqu’au lever du soleil. Et ce n’est pas totalement faux.
Une île, mille visages
Dans les faits, on croise sur cette île une multitude de vacanciers aux styles très différents : certains viennent pour la détente, en tongs et en short ; d’autres débarquent pour quelques heures lors d’une croisière et cherchent à en voir un maximum ; il y a aussi des bodybuilders bien décidés à exhiber leurs muscles saillants, et des fashionistas au look millimétré. Tout ce petit monde cohabite en harmonie dans les charmantes ruelles pavées et sur les belles plages.
Entre popularité et affluence
À l’image de sa voisine Santorin, Mykonos est extrêmement populaire. Il faut parfois jouer des coudes pour circuler dans les ruelles, trouver une table ou boire un verre (il est d’ailleurs fortement conseillé de réserver pendant la haute saison). Même sur les plages, il faut se lever tôt pour espérer avoir une bonne place. Si tu cherches un peu de tranquillité, il est préférable de privilégier les visites en matinée ou en milieu d’après-midi, quand la majorité des gens sont à l’eau ou à l’ombre.
Patrimoine et panoramas à couper le souffle
Mais Mykonos ne se résume pas à ses fêtes ni à son effervescence. Parmi les monuments emblématiques de l'île figurent une rangée de six moulins à vent datant du XVIᵉ siècle, situés sur une colline surplombant la mer et la ville de Chora ; le phare d’Armenistis, construit en 1891 au-dessus des falaises du Nord-Ouest de l'île, qui offre un point de vue idéal pour admirer le panorama sur la mer Égée et sur l’île voisine de Tinos ; ou encore la curieuse église entièrement blanche de Panagia Paraportiani, datant du XVᵉ siècle et mêlant les styles byzantin et cycladique.
Une escapade mythologique à Délos
Mykonos est aussi la porte d’accès à Délos, une île aride, granitique, inhabitée, et surtout classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site archéologique majeur est considéré comme l’un des plus importants de la Grèce antique, notamment pour son lien avec la mythologie et son ancien sanctuaire d’Apollon. Des excursions en bateau sont organisées quotidiennement depuis le vieux port de Mykonos, et le trajet dure environ 30 minutes.
Mon conseil pour visiter l'île :
Mykonos est un bon point d’entrée pour visiter les Cyclades. Si faire la fête n’est pas ton objectif principal, je te recommande d’y passer 1 à 2 jours, puis de prendre un ferry pour partir explorer une autre île plus calme.
Comment s’y rendre :
Mykonos est facilement accessible, que ce soit par les airs ou par la mer, ce qui en fait un point d’entrée stratégique pour explorer les Cyclades.
Par avion : L’aéroport de Mykonos (JMK) se trouve à environ 4 km de Chora. Il accueille des vols domestiques quotidiens depuis Athènes (environ 45 minutes de vol), ainsi que de nombreux vols directs depuis plusieurs grandes villes européennes, en haute saison.
En ferry : Mykonos est desservie par deux ports : le nouveau port de Tourlos, où arrivent la majorité des ferries, est situé à environ 2 km de Chora et le Vieux Port, plus petit, utilisé surtout pour les excursions vers Délos et certains bateaux locaux.
Des ferries réguliers relient Mykonos aux ports d'Athènes, du Pirée et de Rafina. Les traversées durent entre 2h30 et 5h selon qu’il s’agisse d’un ferry rapide ou classique. L’île est aussi très bien connectée aux autres Cyclades comme Paros, Naxos, Tinos, Syros ou Santorin, ce qui facilite les sauts d’île en île.






3. Paros, l’élégance discrète des Cyclades
Située au cœur des Cyclades, Paros est la troisième plus grande île de l’archipel, principalement connue pour son marbre blanc, extrait des montagnes à l’intérieur de l’île. Son relief vallonné offre plusieurs sentiers antiques de randonnée, idéal pour les amateurs de balades entre nature et histoire.
Entre charme traditionnel et ambiance chic
Les deux villages principaux, Parikia (la capitale) et Naoussa, bordent respectivement les côtes ouest et nord de l’île.
C'est à Parikia qu'accostent la majorité des ferries. Ce village est vivant, animé en journée comme en soirée, avec une belle promenade en bord de mer, une vieille ville charmante et la célèbre église Panagia Ekatontapyliani.
Naoussa, plus chic et bohème, attire quant a elle une clientèle en quête d’ambiance branchée et de jolis spots pour l’apéro ou le dîner. Son petit port aux barques colorées et ses ruelles pavées en font l’un des plus beaux villages des Cyclades.
Dans les deux cas, on y retrouve des ruelles blanches typiques, parfaites pour flâner à l’ombre ou à l’abri du vent, avec leur lot de restaurants, bars et boutiques artisanales.
Les plages de rêve aux prix quelque peu salés
L’île est entourée de belles et grandes plages de sable que les amateurs de bronzette, de sports nautiques ou de snorkeling auront plaisir à découvrir. Mais si une journée plage sur un transat est ce que tu recherches, prépare-toi à y mettre le prix : il n’est pas rare de devoir débourser jusqu’à 100 EUR pour deux chaises longues et un parasol en haute saison. Une astuce pour payer moins cher : ne choisis pas les premières rangées de transats, car plus on est proche de la mer, plus les tarifs grimpent. En cas de faible affluence, il est parfois possible de négocier légèrement le prix – et payer en espèces est souvent mieux accueilli que par carte.
Lefkes, le village au sommet
Dans les terres, on ne manquera pas de visiter le village de Lefkes. Situé en hauteur, au cœur des montagnes, il fut autrefois la capitale de l'île. Lefkes offre à ses visiteurs un charme authentique et traditionnel. Ses petites ruelles fleuries et colorées sont un plaisir à photographier, et le fait que le village soit, une fois encore, interdit aux voitures, permet de flâner sans stress. On y visite la belle église Agia Triada, on s’attarde sur une terrasse ombragée pour boire un verre, et on profite d’une vue imprenable sur la nature alentour. Enfin, si une petite marche ne te fait pas peur, tu pourras emprunter le sentier byzantin jusqu’au village de Prodromos pour t’immerger totalement dans la nature sauvage de l'île.
Pour poursuivre cette journée d’exploration au cœur de Paros, les petits villages voisins de Marpissa, Kostos ou encore Prodromos (si tu n’y es pas encore arrivé à pied !) viendront joliment compléter cette escapade dans l’arrière-pays.
Une escapade vers Antiparos
Paros est également la porte d’accès à Antiparos, l’une des plus petites îles des Cyclades, séparée de sa grande sœur par un chenal large de 500 à 1 000 mètres. Bien que le tourisme s’y soit beaucoup développé, notamment grâce aux liaisons régulières depuis Parikia ou le petit port de Pounda, Antiparos a su conserver sa personnalité et une atmosphère détendue et décontractée, que Paros a parfois perdue en été.
Comment s’y rendre :
Paros est facilement accessible, que ce soit en avion ou en ferry.
Par avion : L’aéroport de Paros (PAS), situé près d'Aliki au sud de l'île, accueille principalement des vols domestiques depuis Athènes (environ 40 minutes de vol). Il n’y a pas de vols internationaux directs, mais la liaison avec Athènes est fréquente, même en basse saison. En haute saison, certaines compagnies aériennes proposent aussi des vols depuis d'autres îles grecques.
En ferry : Paros dispose d’un port principal situé à Parikia, bien desservi par les ferries au départ des ports d’Athènes du Pirée et de Rafina, avec des traversées de 3 à 5 heures selon le type de bateau (rapide ou standard). Elle est aussi reliée à de nombreuses autres îles comme Naxos, Mykonos, Santorin, Ios ou encore Syros.




4. Antiparos, la petite sœur bohème
Située à seulement quelques minutes de bateau de l'île de Paros, cette petite île des Cyclades est idéale pour une excursion à la journée ou un séjour de quelques jours, loin de l’agitation estivale. Le fait qu’elle ne possède pas d’aéroport contribue à préserver son atmosphère paisible et moins touristique.
Une fois sur place, on remarque presque immédiatement les petits bus qui permettent de faire le tour de l'île sans avoir besoin de s’encombrer d’une voiture. Ces sortes de navettes locales déposent les visiteurs sur les nombreuses plages de l'île et les emmènent jusqu’à la célèbre grotte nichée dans la colline d’Ai Giannis, qui renferme des stalactites et stalagmites vieux de millions d’années. Située à plus de 160 mètres d’altitude et s’enfonçant profondément sous terre, elle est l’une des plus anciennes grottes de Grèce, utilisée depuis la Préhistoire.
Si l’on ne monte pas tout de suite dans le bus, on peut alors s’engouffrer dans la rue principale d’Antiparos, la Karabia, où l’on trouve une multitude de petites échoppes : vêtements, souvenirs, confiseries et produits cosmétiques. Difficile de résister ! Ici, on allégera sans aucun doute son porte-monnaie en alourdissant sa valise.
Enfin, pour plus d’authenticité, on ne manquera pas de s’éloigner de la rue principale et de se perdre dans les ruelles avoisinantes. Souvent désertes, elles débouchent parfois sur des champs, offrant un calme presque irréel.
Comment s’y rendre :
L’unique manière de rejoindre la petite île d’Antiparos est par bateau, depuis l'île de Paros. Deux options s’offrent alors à nous :
Depuis le port de Pounda (au sud-ouest de Paros) :
Des ferries réguliers transportent piétons et véhicules. La traversée dure environ 7 minutes, avec des départs très fréquents, surtout en été (environ toutes les 30 minutes).Depuis Parikia (le port principal de Paros) :
En haute saison, des navettes bateau relient directement Parikia au port d’Antiparos, uniquement pour les passagers à pied. C’est une option pratique et agréable, surtout lorsque l’on séjourne dans la capitale.






5. Milos, le joyau des Cyclades
Moins connue que ses célèbres voisines Mykonos, Santorin ou encore Paros, l’île de Milos reste encore (un peu) préservée du tourisme de masse. Pourtant, elle n’a rien à leur envier : plages de sable fin, eaux turquoise, villages de carte postale… tout y est réuni pour passer des vacances reposantes et authentiques.
Plaka, la capitale perchée
La capitale, Plaka, a été fondée au début du XIXᵉ siècle sur les hauteurs de l’île. Elle offre un point de vue spectaculaire sur la mer Égée et les paysages sauvages alentour. Ce village typique concentre tout ce que la Grèce a de plus charmant à offrir : maisons blanchies à la chaux et aux volets bleus, ruelles fleuries, églises à dôme bleu et petites échoppes artisanales. Le soir venu, on s’y attarde volontiers pour admirer le coucher de soleil, un verre à la main, sur l’une des terrasses panoramiques. Un moment hors du temps à ne pas manquer.
Les villages de pêcheurs, trésors au bord de l’eau
En contrebas, au niveau de la mer, se trouvent plusieurs villages de pêcheurs au charme singulier : Klima, Mandrakia ou encore Firopotamos. Leurs cabanes colorées, appelées “syrmata”, étaient autrefois utilisées pour abriter les bateaux et ont été transformées pour certaines en hébergements ou petits restaurants. Le cadre est idyllique et les tavernes locales y servent principalement la pêche du jour.
Un littoral aux 1 000 visages
Milos compte près de 70 plages, toutes différentes les unes des autres. Que tu sois amateur de bronzette ou de snorkeling, il y en a pour tous les goûts. Cependant, l’une d’entre elles mérite à elle seule le détour : Sarakiniko. Unique en son genre, elle se distingue par ses formations rocheuses blanches, sculptées par le vent et la mer, qui créent un décor lunaire saisissant !
D’autres plages, comme Firiplaka, Tsigrado (accessible via une échelle creusée dans la falaise !) ou Paleochori, offrent également des panoramas spectaculaires et des eaux incroyablement limpides.
Explorer Milos par la mer
Pour découvrir Milos sous un autre angle, rien de tel qu’une croisière autour de l’île. Ce sera l’occasion d’admirer les différentes formations rocheuses, dont les falaises de Kleftiko, d'accéder aux petites criques sauvages atteignables uniquement par la mer et de se baigner dans des eaux cristallines, loin de la foule des plages.
Depuis le port d’Adamas, de nombreux bateaux proposent des croisières à la journée ou à la demi-journée. Pour une expérience inoubliable, certaines compagnies proposent des sorties en voilier avec repas et boissons inclus, souvent préparés à bord avec des produits locaux.
Une escapade vers Kimolos
Depuis le charmant village de Pollonia, au Nord de Milos, il est possible de rejoindre l’île voisine de Kimolos en ferry (environ 30 minutes de traversée jusqu’au port de Psathi). Cette petite île volcanique, autrefois reliée à Milos et Poliegos avant une éruption qui les a séparées, est encore très préservée et majoritairement fréquentée par les Grecs. L’essentiel de l’activité se concentre autour du village de Chorio, situé dans les hauteurs, à moins de 2 km du port. L’ambiance y est paisible, parfaite pour une journée d'exploration hors des sentiers battus.
Pollonia, un air de dolce vita
Enfin, Pollonia mérite bien une mention spéciale. Ce village balnéaire, au Nord-Est de l’île, séduit ses visiteurs par son ambiance calme et élégante. C’est l’endroit idéal pour un dîner romantique les pieds dans le sable, dans l’une des tavernes en bord de mer. On y trouve aussi quelques belles plages, une jolie promenade le long du front de mer, et quelques hébergements de charme.
Mon conseil pour éviter les embuches :
L’une des particularités de l'île de Milos est que seule sa partie Est se visite facilement, que ce soit en bus local, en taxi ou avec une voiture de location. La partie Ouest, quant à elle, est beaucoup plus sauvage, sans routes goudronnées, et donc nettement moins touristique. Pour s’y aventurer, il faudra louer un 4×4 et s’assurer que l’agence autorise ses véhicules à circuler dans cette zone, ce qui est rarement le cas. Mais si c’est permis, alors tu pourras découvrir des criques méconnues et des plages totalement préservées de la foule.
Comment s’y rendre :
Milos est accessible aussi bien par avion que par ferry, ce qui en fait une destination relativement facile d’accès, même si elle reste plus discrète que ses voisines.
Par avion : l’aéroport national de Milos (MLO), situé à environ 5 km du port d’Adamas, dessert principalement des vols domestiques en provenance d’Athènes. Le vol dure environ 40 minutes, avec plusieurs rotations quotidiennes opérées par les compagnies Aegean Airlines et Sky Express. Il n’y a pas de vols internationaux directs vers Milos à ce jour. Il faut donc obligatoirement transiter par Athènes, ce qui reste une option rapide, même en basse saison.
En ferry : le port principal d’Adamas, sur la côte nord de l’île, est bien relié à la Grèce continentale et aux autres Cyclades.
Depuis Athènes, les ferries partent principalement du port du Pirée, avec des traversées variant entre 3 h et 7 h selon le type de bateau (rapide ou standard). Quelques départs peuvent aussi avoir lieu depuis le port de Lavrio. Milos est également bien connectée à de nombreuses îles des Cyclades telles que Santorin, Paros, Naxos, Ios, Sifnos, Folegandros, ou encore Kimolos, avec des liaisons plus fréquentes en haute saison.




6. Kea, l'île favorite des Athéniens
Grâce à sa proximité avec la capitale grecque, Kea est la destination de prédilection des Athéniens en quête d’un week-end paisible loin de l’agitation urbaine. Beaucoup d’entre eux y possèdent d’ailleurs une résidence secondaire.
Ioulida, la capitale perchée
Pour commencer la découverte de Kea, direction Ioulida, la capitale, située au cœur de l’île. Ce village construit en amphithéâtre à flanc de montagne est un bel exemple d’architecture cycladique, avec ses maisons blanchies à la chaux et ses ruelles pavées. Mais ce qui surprend dès l’arrivée, ce sont les quelques maisons colorées qui tranchent avec le reste du village, apportant une touche d’originalité à l’ensemble. Le lieu central du village est sans aucun doute la place de la mairie, entourée de cafés et de tavernes. C’est un endroit tout désigné pour faire une halte à l’ombre des grands arbres et se rafraîchir. On flâne ensuite au hasard dans les petites rues, on grimpe les escaliers et on se laisse surprendre par ce que l’on peut y découvrir.
Le Lion de Kea, gardien antique
À proximité de Ioulida se trouve le Lion de Kéa, une impressionnante sculpture de près de 6 mètres taillée dans la roche au VIIᵉ siècle avant J.-C. Ce lion couché semble veiller sur la ville depuis des millénaires. Le sentier qui y mène est bien balisé et accessible en une quinzaine de minutes à pied depuis le village (inaccessible en voiture). En chemin, on croise quelques ânes, des vaches, et… d’énormes araignées qui ont décidé de tisser leurs toiles entre les branches, de part et d’autre du chemin. En général, elles sont assez haut perchées, mais mieux vaut garder un œil ouvert – certaines peuvent se montrer aventureuses !
Vourkari, entre yachts et coucher de soleil
Au Nord-Ouest, l’ancien village de pêcheurs de Vourkari est désormais le lieu d'amarrage favori de nombreux voiliers et yachts luxueux. Le front de mer, bordé de tavernes et de cafés, est l’endroit parfait pour admirer le coucher de soleil sur la mer Égée, confortablement installé sur l’une des terrasses.
Otzias, la douceur de vivre
En remontant tout au Nord, on atteint Otzias, connu pour être le point de départ de nombreuses randonnées. Le village borde une vaste baie qui accueille la plus grande plage de l’île. Elle est en partie aménagée, avec quelques parasols et tavernes en bord de mer, mais garde un côté très naturel. Elle est bordée d’oliviers et d’amandiers, et son eau limpide est propice à la baignade. Attention cependant car elle est très fréquentée le week-end. De part et d’autre de la baie, deux petites chapelles blanches, Agios Georgios et Agios Sozon, veillent sur les habitants et offrent de beaux points de vue sur les paysages verdoyants des alentours.
Panagia Kastriani, le monastère perché au bord du monde
En poursuivant le long de la côte vers l’Est, on tombe sur le monastère de Panagia Kastriani. Perché sur une colline, la vue sur la mer Égée est splendide. La légende raconte que, vers l’an 1700, des villageois furent guidés par une mystérieuse lumière jusqu’à une icône de la Vierge Marie enfouie dans le sol. C’est ensuite à cet endroit que le principal lieu de pèlerinage de l'île a été construit.
Sable fin et recoins bien gardés
Tout autour de Kea se trouvent de nombreuses plages et des dizaines de petites criques ; certaines sont facilement accessibles par la route, d’autres uniquement à pied ou par la mer :
Koundouros, une belle plage bien aménagée avec transats, parasols et restauration, mais offre également une partie libre d’accès.
Pisses, l’une des plus jolies plages de l'île, partiellement aménagée, bordée d’arbres et aux eaux limpides.
Gialiskari, située entre les villages de Korissia et Vourkari, est une petite plage bordée de pins et d’eucalyptus. Familiale et animée, elle est agréable aussi bien pour s’allonger sur le sable fin que pour se baigner. Le beach-bar EORA, situé en bord de mer, offre de quoi se désaltérer et manger un morceau.
Karthea, les vestiges antiques au bout du chemin
Enfin, au Sud-Est de l'île, le village de Kato Meria attire les randonneurs, puisque c’est d’ici que débute le sentier qui mène au site antique de Karthea. Il faut compter environ 1h30 de marche pour la descente et 2h pour la remonter. Sur place, on découvre les vestiges du temple d’Apollon Pythios et du temple d’Athéna, qui datent de 530 à 500 avant J.-C. Plus bas, un théâtre de 880 places et des thermes romains. Les amateurs de baignade seront également récompensés par une plage sauvage qui se situe en contrebas.
Comment s’y rendre :
L’île de Kea ne dispose pas d’aéroport. La seule façon de s’y rendre est donc par bateau, depuis le port de Lavrio, au Sud-Est d’Athènes. La traversée jusqu’au port de Korissia, sur la côte Nord-Ouest de Kea, est assurée quotidiennement, avec plusieurs départs par jour en haute saison. Le trajet dure entre 40 minutes et 1h10, selon le type de ferry (rapide ou standard).


7. Koufonisia, mon coup de cœur
Avec une superficie de moins de 4 km², l'île de Koufonisia est la plus petite de l’archipel des Cyclades. Ici, très peu de véhicules : les déplacements se font majoritairement à pied, ce qui lui permet de conserver son rythme lent et paisible. Sur cette petite île, que l’on peut parcourir entièrement en une journée, les activités principales sont simples : la plage, la randonnée et les longues soirées dans les quelques tavernes qui jalonnent l'île.
Chora, le cœur vivant de l’île
Au-dessus du petit port se trouve Chora, l’unique village de Koufonisia, où l’on retrouve tout le nécessaire : une épicerie, quelques boutiques, une pharmacie, ainsi que plusieurs petites tavernes et bars. Un réel esprit de village-vacances (dans le bon sens du terme) se dégage de ses ruelles pavées. Au fil des jours, on commence à reconnaître les visages, à saluer les habitants et les restaurateurs comme si l'on vivait là depuis des années.
Des plages sauvages et accessibles
Au-delà de cette atmosphère si particulière, ce sont certainement les plages qui guideront les voyageurs jusqu’ici. Mais attention, pour ceux qui aiment les plages aménagées avec transats et parasols, ce n’est définitivement pas l’île qu’il faut choisir : ici, il n’y a rien de tout cela et on a meilleur temps de se déplacer avec son propre parasol si on veut pouvoir trouver un peu d’ombre. La plage la plus accessible est certainement celle de Chora, entre le port et le village. C’est d’ailleurs là que se retrouvent la majorité des habitants. Toutefois, pour aller un peu plus loin sans entamer une randonnée sous la chaleur grecque, des bateaux-taxis assurent, plusieurs fois par jour, la liaison avec les autres plages de l'île. Le premier arrêt se fait à la crique de Finikas, particulièrement appréciée des familles et située à seulement 15 minutes de marche du port. L’arrêt suivant mène à Fanos, plus fréquentée par la jeunesse locale, qui y trouve également un beach bar surplombant la plage. Enfin, le dernier arrêt est la belle et grande plage de Pori, entourée de dunes et bordée par une eau d’une transparence incroyable. Un restaurant de plage — dont les prix ne cessent d’augmenter au fil des ans — permet de faire une pause bien méritée à l’ombre.
Parmi les curiosités de l'île à ne pas manquer, on trouve des piscines naturelles creusées dans la roche, accessibles uniquement à pied. La plus célèbre est « l’œil du Diable », située entre les plages de Fanos et de Pori. En haute saison, il est recommandé de s’y rendre tôt le matin pour éviter la foule, car l’endroit est assez exigu.
Un archipel discret mais riche
Pour la petite histoire, Koufonisia n’est pas uniquement une île, mais un petit archipel regroupant trois îlots : Pano Koufonissi (l'île principale, souvent appelée simplement "Koufonisia"), Kato Koufonissi, pratiquement inhabitée, mais bordée de plages magnifiques, et Kéros, classée au patrimoine archéologique national. Cette dernière n’est accessible qu’aux archéologues : on y a retrouvé plus d’une centaine de statues datant des IIᵉ et IIIᵉ siècles avant J.-C., à l’image de l'île de Délos.
Depuis le port de Chora, des bateaux permettent de rejoindre l’île voisine de Kato Koufonissi. La traversée dure une dizaine de minutes, et c’est une parfaite petite escapade à la journée pour profiter de plages encore plus sauvages, notamment celle de Nero.
Mon conseil pour une soirée réussie :
Pour passer une belle soirée au bord de l’eau, on n’hésitera pas à boire un verre au bar Sorokos, décoré de jolies lanternes, ou au bar Mylos, qui a transformé l’ancien moulin surplombant le port en un lieu charmant, à l’atmosphère conviviale et festive.
Comment s’y rendre :
L'île de Koufonisia ne dispose pas d’aéroport. La seule façon de s’y rendre est donc par bateau.
Depuis Athènes, on peut embarquer depuis le port du Pirée, avec des traversées régulières, notamment en haute saison, ou depuis Rafina, bien que les départs y soient moins fréquents. Le trajet dure environ 7 à 8 heures, selon le type de ferry et les escales.
Une alternative plus rapide consiste à prendre un vol intérieur jusqu’à Naxos ou Mykonos, puis à rejoindre Koufonisia en ferry. Depuis Naxos, le trajet en bateau dure environ 1 heure avec un ferry rapide, un peu plus avec un ferry classique. En haute saison, plusieurs liaisons quotidiennes sont assurées.


Maintenant que tu as un bel aperçu de ce que peut offrir l’archipel des Cyclades, je t’invite à découvrir mes conseils pour un premier voyage dans les îles grecques — de quoi bien préparer ton prochain départ au soleil !
Publication 27.08.2025
