Visiter la Belgique : 8 jours à travers la Wallonie et la Flandre

Cet itinéraire, avec notre fourgon aménagé, nous a fait découvrir les villes les plus emblématiques de ce beau pays tout en profitant de ces paysages verdoyants.

DESTINATIONBELGIQUEROAD TRIP

6/14/202526 min read

Date du voyage Avril 2025 Trajet avec notre fourgon aménagé

Bon à savoir : en arrivant en Belgique par le sud du pays, il est intéressant se faire un petit crochet par le luxembourg pour faire le plein d'essence car son prix est fixe et donc moins cher qu'en France (1.44€ contre environ 1.70€ durant la période de notre voyage).

Itinéraire

Jour 1 Arrivée en Belgique depuis le Luxembourg Nuit Spot nature à Onhaye
Jour 2 Dinant - Abbaye de Maredsou - Abbaye de Villers Nuit Espace camping car à Halle
Jour 3 Bruxelles et les thermes de Waer Waters Nuit Parking de la réserve naturelle de Bourgoyens
Jour 4 Gand Nuit Spot nature à Oostkamp
Jour 5 Bruges Nuit Spot nature à Knokke-Heist
Jour 6 Knokke et les Thermes de Spa Nuit Camping vers Anvers
Jour 7 Anvers et les thermes de Spa Nuit Spot nature vers le Domaine de Berinzenne
Jour 8 Liège

Jour 1 – Arrivée en Belgique depuis le Luxembourg

Après une bonne journée de découverte du Luxembourg, nous prenons la route en direction de la Belgique. Nous n’avons pas vu le moment où nous avons passé la frontière, mais un indice nous a laissé penser que nous avions changé de pays. Une longue route au bord de laquelle des dizaines de stations essences étaient disposées les unes à côté des autres, sur les deux côtés de la chaussée, puis subitement plus rien. Nous traversons ensuite une belle forêt, quelques villages et arrivons, en début de soirée, sur notre spot pour la nuit, un petit parking en gravier dont les places sont séparées par des haies et entouré par une forêt d’un côté, un champ de l’autre et un centre sportif en haut d’une butte. Quelques voitures sont encore là à notre arrivée, mais très vite tout le monde rentre chez soi et nous sommes presque seuls. Comme on est dimanche, que les magasins sont fermés et qu’il ne semble pas y avoir de restaurant à proximité, nous pique-niquerons les restes du repas de la veille.

Les maisons colorées de Dinant, la Citadelle et l'Eglise
Les maisons colorées de Dinant, la Citadelle et l'Eglise
Abbaye de Maredsou en Belgique
Abbaye de Maredsou en Belgique
Dinant et sa valée vue de la Citadelle
Dinant et sa valée vue de la Citadelle
Jour 2 – Dinant et la région des Ardennes belges

La nuit a été très calme et ce matin nous n’avons pas de voisin qui serait arrivé durant la nuit. Après un petit déjeuner sur place, nous reprenons la route en direction de la petite ville de Dinant, à quelques minutes de là. Alors que la plupart des places de parking du centre-ville sont payantes (je pense notamment à celles qui longent les bords de la Meuse), nous avons repéré un parking gratuit sur la rive Est, à une dizaine de minutes à pied du centre, et visiblement assez grand pour nous permettre de manœuvrer sans trop de problème.

Nous arrivons à Dinant par la rive Ouest et tombons nez à nez avec l'impressionnante église Notre Dame de Dinant surplombée par la citadelle. Cette vue est à couper le souffle et le charme de cette petite ville opère immédiatement. Nous nous empressons donc de garer notre véhicule à l’endroit repéré et décidons de retraverser immédiatement la Meuse par le barrage écluse de Dinant afin d’admirer à nouveau cette belle combinaison d'édifices. Pour ajouter à l’image de carte postale, des petites maisons colorées bordent les rives de la Meuse, ce qui me rappelle quelque peu Bergen en Norvège. Après plusieurs arrêts photos, nous arrivons enfin à la hauteur du pont Charles de Gaulle, qui met visiblement à l'honneur le saxophone, puisque plusieurs sculptures de saxophones, décorés au couleurs de divers pays, trônent sur chacun des trottoirs. Nous apprenons par la suite que Dinant est la ville natale d’Adolphe Sax, l’inventeur de cet instrument de musique, ce qui explique toutes les références que nous apercevons, ça et là, dans les rues et sur les façades des différents bâtiments.

Nous marchons ensuite en direction de Notre-Dame de Dinant, mais choisissons de ne pas la visiter. À la place, nous prenons le chemin de l’entrée de l’escalier qui permet d'accéder à la citadelle de Dinant. Cet escalier, construit en 1577, compte 408 marches, et celles-ci sont bien à pic. Avant de pouvoir l’emprunter, nous sommes dirigés vers un petit guichet nous permettant d’acheter nos tickets d’entrée. Plusieurs possibilités s’offrent alors à nous : l’entrée simple à la citadelle (par les escaliers), l’entrée combinée avec la montée en téléphérique ou l’entrée combinée téléphérique ainsi qu’une croisière en bateau sur la Meuse, pour découvrir la ville et son histoire autrement.

Tout bien considéré, nous optons finalement pour le billet combiné entrée à la citadelle et téléphérique pour 12€ (environ 11 CHF/10 GBP) par personne. Nous emprunterons les escaliers plutôt à la descente.

Le téléphérique quant à lui a été construit en 1956 et a ensuite été rénové en 2019. La montée dure à peine 5 minutes, mais on a tout de même bien le temps d'apprécier les paysages alentours et la vue imprenable sur la vallée. Arrivé au sommet, nous sommes prêts à découvrir ce lieu chargé d’histoire. Construite en 1818 sur les ruines d’un ancien château fort datant de 1051, la citadelle a été le théâtre d’importants combats lors de la première guerre mondiale. Un espace lui est aujourd’hui totalement dédié et replonge les visiteurs dans ces jours sombres grâce à des effets sonores et visuels. C’est d’ailleurs le premier espace que nous sommes invités à découvrir lorsque l’on franchit les portes.

Les autres espaces eux sont plutôt dédiés à la vie des soldats dans le fort et à son architecture. On retrouve ainsi des reconstitutions de ce qu’était la cuisine, les chambres, l’artillerie et même la prison. A l’avant de la citadelle, une sorte de terrasse offre également un beau point de vue sur la ville et sur la Meuse. Après un rapide passage par la petite boutique de souvenirs, nous prenons le chemin qui mène à l'arrière de la citadelle, où se trouve à présent une aire de jeux pour les enfants ainsi qu’un petit restaurant. Cet endroit fera tout à fait l’affaire pour notre repas du midi et c’est très agréable de manger au soleil avec une vue sur la vallée en contrebas.

Le temps de la redescente est arrivé et pour bien digérer nous optons, comme prévu, pour l’escalier en pierre et ses 408 marches. Encore une fois, la vue sur la ville, la Meuse et la vallée est magnifique et bien que toutes les marches ne soient pas à la même hauteur ni toutes de la même taille, la descente est plutôt facile. Il y a plusieurs paliers ou l’on peut se reposer ou laisser passer les gens et même des petits bancs taillés dans la pierre si l’on à besoin de s'asseoir.

Une fois en bas, nous reprenons le chemin du parking, car il est temps pour nous de poursuivre nos visites en Wallonie. Nous longeons le trottoire qui longe la rivière, bordé de nombreux restaurants avec de belles terrasses et retrouvons, en quelques minutes, notre fourgon qui nous attend patiemment.

A peine 30 minutes de route plus tard, nous arrivons à l'abbaye de Maredsous, un monastère bénédictin fondé en 1872. Ses différents bâtiments, quant à eux, ont visiblement été construits un peu plus tard, entre 1877 et 1887. Nous commençons par la visite de l'intérieur de l’église abbatiale, de style néo-gothique, dans laquelle résonne sans cesse une musique jouée par l’orgue imposant qui surplombe les lieux. Il nous a fallu longtemps avant d’avoir un point de vue nous permettant d’apercevoir l’orgiste, à tel point que nous nous sommes demandés si l’instrument jouait tout seul ou si c’était simplement une bande son qui passait.

Nous nous dirigeons ensuite vers les autres bâtiments accessibles aux visiteurs et dans lesquels on peut trouver un magasin de souvenirs, avec de l’artisanat et des articles religieux, une libraire, une grande terrasse ou l’on peut boire un verre et manger un morceau, ainsi qu’une belle aire de jeux pour les enfants. L’endroit est accueillant et chaleureux et si nous n’avions pas déjà mangé, nous nous serions laissé tenter par un de leur plat que nous aurions dégusté en terrasse, au soleil.

Pour la dernière étape de la journée, nous reprenons la route en direction de l'abbaye de Villers, une ancienne abbaye cistercienne dont la construction à débuté en 1197. Depuis 1972, les ruines de l'ancienne abbaye sont classées comme site et monument historique puis, en 1992, comme patrimoine exceptionnel de Wallonie. Aujourd’hui, la visite commence par le centre d’accueil des visiteurs, dans lequel nous pouvons admirer une belle maquette, faite en ardoise, qui permet de nous représenter la grandeur du domaine et de ces différents bâtiments. Un petit sentier aménagé nous fait ensuite passer par dessus la route pour rejoindre la plus grande partie du domaine, là où la majorité des bâtiments étaient installés. Parmi les lieux emblématiques, on peut retrouver le cloître, l’église, le réfectoire ou encore l'hôtellerie. Nous avons été impressionnés par la taille de ces édifices et leur état de conservation. Nous restons sur place pratiquement deux heures, à arpenter les petits chemins, nous perdre dans ce qu’il reste des bâtiments ou encore rêvasser sur un banc dans l’un des jardins.

En fin de journée, et après une halte dans un supermarché pour le repas du soir, nous trouvons une belle place pour passer la nuit, dans la périphérie de Bruxelles. Un peu en retrait au fond d’un P+R, un lieu spécialement aménagé pour les camping cars, avec des places, en dur, mais qui disposent chacune d’un bel espace de verdure attenant. En plus de cela, le prix n’est que de 5 EUR (environ 5 CHF/ 4 GBP) pour 24h de stationnement, avec possibilité de vider ses eaux grises. Ce fut une vraie bonne surprise pour bien terminer cette journée chargée.

Nuit P+R de Halle dans la périphérie de bruxelles

Nuit spot nature à Onhaye, sur le parking arboré d'un complex sportif, au milieu des champs

Jour 3 – Bruxelles et les Thermes de Waer Waters

Ce matin, nous rejoignons la gare de Halle à pied, celle-ci se situant à moins de 10 minutes du parking. De là, nous prenons un train en direction de la capitale belge. Le trajet ne dure qu’une vingtaine de minutes et le prix d’un billet aller/retour ne nous a coûté que 9 EUR (8,5 CHF/7,5 GBP) par personne. Comme nous avions entendu qu’il y avait un mouvement de grève ce jour-là, nous avons préféré prendre nos billets sur place, aux bornes automatiques, afin de nous assurer que nous pourrions avoir un train, mais il est tout à fait possible d’effectuer l’achat en ligne, sur le site de la SNCB.

Bon à savoir : bien qu’il soit obligatoire d’acheter un billet pour monter dans le train, il n’existe pas de réservation de siège, comme ça peut être le cas dans d'autres pays. Ainsi, une fois dans le train, on peut s'asseoir à sa convenance, ou il y a une place, mais il peut également arriver que tous les sièges soient occupés et il faudra alors effectuer le trajet debout. Attention toutefois, car les wagons sont séparés en deux classes différentes: 1ère classe pour laquelle le billet est plus cher et 2ème classe. Il faut donc monter dans le wagon correspondant au billet acheté.

Nous descendons à la gare centrale, ce qui nous permet d’être en plein centre-ville, à quelques pas de la plupart des lieux que nous souhaitons visiter. Nous commençons d’ailleurs notre visite des lieux par la plus célèbre fontaine du pays: le Manneken Pis. Impossible de ne jamais en avoir entendu parler, mais si, par le plus grand des hasard, ce serait tout de même le cas, il s’agit d’une statue en bronze dont le nom signifie “le petit homme qui pisse”, d'où sa fonction de fontaine. Si on ne l’a jamais vue en vrai, il est facile de s’imaginer une grande statue imposante, ce qui n’est bien sûr pas du tout le cas. Ce petit homme ne fait, en réalité, que 55 petits centimètres. Cela fait maintenant plusieurs années que je suis bien au courant de sa taille, et pourtant, au moment de le découvrir, je suis quand même surprise. A l'intersection de la rue de l'Étuve et de la rue du Chêne, l’énorme foule qui entoure ce petit coin de mur sur lequel repose le Manneken Pis m'empêche d’ailleurs presque de l’apercevoir. Incroyable ! J’ai tout de même réussi à me faufiler furtivement pour prendre une photo rapide de ce chef d'œuvre. Une petite info moins connue et que j’ai apprise par la suite est que depuis 1965, la statue présente à cet endroit est une copie de celle conçue en 1620 qui est, elle, conservée au Musée de la Ville de Bruxelles, dans la Maison du Roi.

Nous reprenons ensuite notre chemin en essayant de nous éloigner de la foule, mais notre prochaine destination étant la Grand-Place, pas sur que nous retrouvions le calme des petites rues de si tôt. Inscrite en 1998 au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle est considérée comme l’une des plus belles places du monde grâce à sa richesse ornementale, notamment sur les façades de l'Hôtel de ville, de la Maison du Roi ou encore les Maisons de la Grand Place. Nous en prenons plein les yeux, ou que nous regardons, ça brille, ça scintille et c’est rempli de petits détails. Nous passons plusieurs minutes sur place, à admirer ses différentes architectures avant de repartir arpenter les rues de la capitale belge. Après un petit arrêt dans un magasin Superdry (on ne sait jamais si on peut y dénicher une pépite) nous remontons les Galeries Royales Saint Hubert. Inaugurées en 1847, ces galeries commerçantes sont composées de trois passages : la Galerie de la Reine, la Galerie du Roi et la Galerie des Princes, et sont les plus anciennes d’Europe. On y retrouve des cafés et restaurants, des boulangeries et chocolateries, ainsi que des bijouteries et des boutiques de luxe. Ces galeries me font un peu penser à Burlington Arcade à Londres ou encore à la Galleria Vittorio Emanuele II à Milan.

Nos déambulations nous mènent ensuite devant la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, puis jusqu’au Parc de Bruxelles, anciennement appelé Parc Royal qui est situé entre le Parlement Fédéral (ou Palais de la Nation) et le Palais Royal. Cette grande étendue de verdure est à la fois bien arborée et particulièrement fleurie en cette période de l’année. Ici, les sportifs côtoient les familles et les promeneurs canins. On court, on joue au ballon ou on prend le temps de se poser un instant pour admirer tout ce petit monde, c’est à choix. Comme nous commençons à avoir un peu faim, nous optons pour la marche en direction du Palais Royal, hésitons à nous prendre un petit quelque chose à grignoter dans l’un des kiosks, mais résistons. Arrivée à la sortie du parc, nous tombons nez à nez avec le Palais Royal et ma première impressions fut la suivante: il n’est pas aussi bien gardé que Buckingham Palace à Londres ou encore le Palacio Real à Madrid. Ici, pas de grande grille, ni de gardes royaux armés jusqu’au dents, uniquement un petit muret sur lequel il est même possible de s'asseoir et de l’enjamber pour passer de l’autre côté. Etonnant !

Après avoir mangé un petit quelque chose au McDonald's du coin (les frites sont bien plus croustillantes que chez nous, un régal), nous décidons de quitter le centre-ville pour nous rendre dans des bains thermaux, le centre de bien-être Waer Waters, à une trentaine de route, et nous finirons notre après-midi là-bas, à buller dans les eaux chaudes de ces thermes, plutôt luxueux.

Nuit sur le parking de la réserve naturelle de Bourgoyens dans la périphérie de Gand

Grand-Place de Bruxelles
Grand-Place de Bruxelles
Le Manneken Pis
Le Manneken Pis
Les tulipes du Parc Royal
Les tulipes du Parc Royal
Palais Royal de Bruxelles
Palais Royal de Bruxelles
Jour 4 - Gand

Ce matin, nous laissons notre fourgon sur le parking (gratuit) ou nous avons passé la nuit pour nous rendre dans le centre-ville de Gand en transport public. Comme la Belgique à pensé à tout, un bus, dont l'arrêt se trouve à peine à 5 minutes de marche, nous dépose tout droit dans le centre en une quinzaine de minutes. Comme c’était notre première fois en bus dans ce nouveau pays, il nous fallait comprendre la méthode de paiement car il n’y a pas de machine à ticket à l'arrêt, mais là encore, rien de plus simple, il suffit d’utiliser une carte sans contact et de la placer sur le lecteur dédié en montant dans le bus. Quelle simplicité, on apprécie !

Notre visite de la ville commence par l’église de Saint-Michel, puis nous traversons le pont de Saint-Michel qui offre une belle vue sur la Lys, l’un des nombreux canaux qui traverse la ville, et les quais emblématiques du centre: Graslei et Korenlei, bordés de magnifiques façades.

Nous nous perdons ensuite un peu dans les rues du centre historique, traversons plusieurs autres ponts, jetons un œil curieux à la boutique de confiserie artisanale Temmermann, ouverte depuis 1904. Nous résistons à l’envie de tout goûter et continuons nos déambulations jusqu’à finalement nous retrouver devant le Château des Comtes. Ce château du Moyen-Age, datant de 118 et niché au cœur de la ville, abrite une belle collection d'objets d'époque, une salle de tortures, une crypte, un donjon, des oubliettes, une étable et les pièces de résidence des comtes. Nous avons décidé de ne pas le visiter, mais les billets d’entrée sont disponibles sur leur site internet. Au lieu de cela, nous nous mettons en quête d’un lieu sympa pour manger, de préférence en bord de canal et tombons sur un lieu tout à fait charmant, De Parkiet, ou nous trouvons sans mal notre bonheur pour ce midi.

Cet après-midi, nous avons bien envie de tester une petite visite de la ville via ces canaux, en bateau. Nous ne nous sommes pas spécialement renseignés sur les différentes compagnies qui proposent des visites guidées, mais tombons assez rapidement sur un petit stand dont les bateaux nous semblent confortable et stables: Boat in Ghent, au coin du pont Vleeshuisbrug, sous un beau parasol jaune, pour 10 EUR par personne (environ 9 CHF/8.5 GBP). Nous sommes environ une trentaine sur ce bateau et notre gentil capitaine nous balade le long des canaux de la ville en nous donnant des informations en français, en anglais et en néerlandais. La balade est agréable, elle dure une petite heure, et permet de nous en apprendre plus sur la ville, ses bâtiments et son architecture.

Une fois de retour sur terre, nous faisons un dernier tour de centre-ville avant de remonter dans un bus et de récupérer notre fourgon pour reprendre les routes de Flandre.

Nuit spot nature à Oostkamp entre les pâturages des chèvres et des chevaux

Quai de Graslei à Gand
Quai de Graslei à Gand
Confiserie artisanale Temmermann
Confiserie artisanale Temmermann
Architecture au bord de la Lys
Architecture au bord de la Lys
Au bord du canal à Gand
Au bord du canal à Gand
Jour 5 - Bruges

Nouveau jour, nouvelle ville. Aujourd’hui, nous partons à la découverte de la Venise du Nord, j’ai nommé Bruges. Cette fois, pas de parking gratuit ou laisser notre véhicule, mais par chance nous trouvons assez facilement une place proche du centre historique, d'où nous pourrons partir en vadrouille à pied. Une fois n’est pas coutume, nous flânons dans les rues pittoresques du centre. Très vite, l’endroit me fait quelque peu penser à Canterbury en Angleterre, par son ambiance, ses canaux qui traversent les rues et son architecture, ce qui me fait instantanément aimer l’endroit.

Nous passons devant l'église Notre-Dame et profitons de l’occasion pour y faire un petit tour. Une partie de l'église est accessible gratuitement et comporte de nombreuses œuvres en tout genre, ainsi que plusieurs petites sculptures représentant les différentes étapes de la crucifixion de Jésus-Christ. Dans une seconde partie de l’église, on retrouve la section muséale dans laquelle on peut découvrir, entre autres, la sculpture de Michel-Ange la Vierge à l’Enfant. Cette partie est uniquement accessible avec un billet d’entrée, dont la réservation peut se faire sur place, au Museumpavillon, ou sur leur site internet.

Nous reprenons notre balade dans les charmantes rues de Bruges, le long du Quai de Rosaire, puis traversons le Pont Saint-Jean-Népomucène orné de la statue du Saint du même nom, qui protège de la noyade et des inondations. En remontant la rue Wollestraat, nous tombons sur la galerie d’art Bel-Air Fine Art, qui expose en vitrine des œuvres en trompe-l'œil. Nous sommes si intrigués que nous y passons plusieurs minutes pour tenter de découvrir l’astuce. Une fois chose faite, nous pouvons reprendre notre chemin en direction de la Grand-Place et de ces bâtiments emblématique, tels que le Palais Provincial de Bruges, un édifice néogothique qui abritait l'ancien siège du gouvernement provincial de Flandre-Occidentale, l’Historium, un musée unique avec audioguides où des personnages fictifs racontent une histoire dans Bruges, au temps du Moyen Âge, ou encore le Belfort, cette tour médiévale datant du 13 siècle et haute de 83 mètres.

Tout au long de notre journée dans cette belle petite ville, nous remarquons un nombre impressionnant de chocolateries, de gaufreries et autres confiseries, à tel point que l’odeur de sucre embaume toutes les rues alentour. Pour le repas de ce midi et avant de nous jeter sur les prochaines gaufres que l’on croise, nous nous mettons en chasse d’une bonne friterie. Après quelques recherches rapides avec l’aide de notre copain Google, nous jetons notre dévolu sur FritBar, un établissement spécialisé dans les barquettes de frites bien généreuses.

Après ce repas copieux, nous faisons encore un petit peu les boutiques dans le chemin du retour, puis reprenons la route, toujours en direction du nord. Le reste de notre journée fut consacrée à du petit bricolage dans le van, quelques courses et un peu de repos.

Nuit spot nature à Knokke-Heist, en face d'un ancien terrain de foot réaménagé en pré à vaches

Balade en bateau sur les canaux de Bruges
Balade en bateau sur les canaux de Bruges
Le Belfort et les canaux de Bruges
Le Belfort et les canaux de Bruges
Rue menant à la Grand-Place de Bruges
Rue menant à la Grand-Place de Bruges
Architecture au bord du canal à Bruges
Architecture au bord du canal à Bruges
Jour 6 - Balade le long du littoral de la mer du Nord

Alors que nous avons passé les cinq derniers jours à visiter des villes et autres villages à travers le pays, nous nous embarquons aujourd’hui pour une journée un peu plus relaxante, au bord de la mer du Nord. Le plan est le suivant : dégainer nos petits vélos pliables et pédaler le long des énormes plages de sable blanc, faire des petites pauses pour profiter de la vue, marcher dans le sable et mettre les pieds dans l’eau. Une belle piste cyclable relie le lieu ou nous avons passé la nuit jusqu’au centre de Knokke-Heist, puis tout au long de la plage. Il semblerait que la grande majorité des habitants se déplacent à vélo car nous croisons extrêmement peu de véhicules motorisés, mais excessivement beaucoup de cyclistes sur certaines portions de piste cyclable. Quoi qu’il en soit, ce lieu sent bon les vacances et nous apprécions chaque instant, sous un beau ciel bleu.

Ce midi n’est pas coutume, nous partons à la recherche d’un bon restaurant. Nous avons croisé bon nombre de restaurants de plage avec des terrasses les pieds dans le sable, mais notre choix se porte finalement sur le restaurant Tatau, le mieux noté des environs. Bien que sa terrasse ne nous permette pas d’avoir directement les pieds dans le sable, nous avons tout de même une belle vue mer. Au menu, une cuisine originale aux saveurs asiatiques/indiennes, le tout dans un beau décor d’inspiration balinais. Le personnel est adorable et très serviable, ce qui ajoute de la convivialité au lieu. Ce n’est que plus tard que nous remarquons que ce restaurant figure dans le célèbre guide gastronomique Gault&Millau, ce qui est tout à fait mérité !

Une fois ce bon repas dégusté, nous reprenons notre petit tour le long du littorale et concluons cette belle journée par un mini-bain de soleil face à la mer avant de récupérer notre fourgon pour nous rapprocher de la prochaine étape de notre road trip belge.

Nuit dans un camping pour camping-car, en périphérie d'anvers, à côté de l'espace évenementiel Anvers Expo

Village de Knokke
Village de Knokke
Grande plage de sable au bord de la Mer du Nord
Grande plage de sable au bord de la Mer du Nord
Jour 7 - Anvers

Ce matin, nous profitons d'être dans un camping pour trainer un peu et faire un poile ménage et de rangement. Ce que je n’ai pas encore mentionné c’est que depuis le début de notre road trip en Belgique, il est extrêmement difficile de trouver des poubelles pour nous permettre de jeter nos déchets ménagers. Le problème n’est pas tant que nous ne croisons pas de poubelles, il y en a, mais les trous sont tellement petits qu’il nous est difficile de faire passer nos petites poubelles. Nous apprendrons plus tard que le tri des déchets est extrêmement réglementé, avec des couleurs de sacs différents pour chaque type de déchets, ce qui explique peut-être notre difficulté.

Une fois cette tâche accomplie, nous pouvons nous mettre en route pour découvrir la ville d’Anvers. Encore une fois, un arrêt de tram est situé à proximité du camping et nous rejoignons le centre-ville en 20 minutes. Ici aussi, même principe que pour les bus à Gand, il nous suffit de placer notre carte sans contact sur le lecteur dédié à l'intérieur du tram pour payer notre billet, on adore!

Nous descendons à l'arrêt de la Gare Centrale, puisque c’est justement le premier bâtiment que nous souhaitons admirer. Inauguré en 1905, ce bâtiment en pierre, éclectique et fastueux est considéré comme l’une des plus belles gares du monde et nous comprenons rapidement pourquoi. Les marches qui mènent aux quais sont massives, le dôme, construit sur le modèle du Panthéon de Rome, est impressionnant, et les différents symboles que l’on peut voir sur les murs de l’édifice font référence à la riche bourgeoisie d’Anvers des années 1900.

Après cette belle découverte, nous reprenons nos déambulations habituelles dans les rues alentours et arrivons sur le Meir, une rue piétonne qui se trouve être l’artère commerciale la plus prestigieuse et la plus fréquentée d’Anvers, avec ces bâtiments du 18e et 19e siècle qui abritent toutes les enseignes internationales auxquelles on peut penser. Le long de cette rue, on retrouve également l’ancien Palais Royal, aujourd’hui devenu un musée. Malheureusement, lors de notre visite, celui-ci était en travaux, ce qui nous a empêché d'apprécier sa beauté originelle. A la place, nous nous sommes donc rabattu sur la Nouvelle Bourse Handelsbeurs, a quelques pas de là. Ce bâtiment, niché au fond d’une petite ruelle sans prétention, a été construit en 1531 car l’Ancienne Bourse de la Hofstraat était devenue trop petite. Il a ensuite brûlé à deux reprises et a été reconstruite dans un style néogothique plutôt exubérant. La visite du rez-de-chaussé et de sa magnifique cour intérieure est accessible gratuitement, mais les étages ne sont ouverts que dans le cadre d'expositions temporaires. Selon les informations données par un guide qui était sur place en même temps que nous, il semblerait que le bâtiment du Royal Exchange à Londres se soit inspiré de cet endroit lors de sa construction.

Nous ressortons de ce lieu par la porte opposée et nous retrouvons à présent dans ce qui semble être le cœur du centre historique de la ville. Selon notre expérience, ce n’est généralement pas le meilleur endroit pour trouver un restaurant qui ne serait pas un "attrape touriste", mais l’heure c’est l’heure et nous voila en chasse pour trouver la pépite du coin. Finalement, nous tombons d’accord sur House of Kua, un restaurant thailandais avec une petite terrasse ensoleillée. Le personnel est d’une gentillesse et d’une bonne humeur contagieuse et ça, ça fait plaisir ! En plus de cela, les prix sont plutôt raisonnables vu la localisation et nos plats étaient délicieux. Une belle découverte !

Nous nous embarquons ensuite pour un petit tour des rues adjacentes et de la Cathédrale Notre Dame d’Anvers, puis tirons un peu plus loin jusque sur les rives de l’Escaut où se tient le Het Steen, une forteresse médiévale construite entre 1200 et 1225 et qui est le plus ancien bâtiment de la ville. Selon nos informations, le Steen a successivement abrité, entre autres, une prison, un musée national de la marine et aujourd’hui il sert d’office du tourisme.

Pour notre dernière visite de la journée, nous souhaitons nous rendre à la Capitainerie du port d'Anvers, ou Havenhuis, car, depuis 2016, ce bâtiment a été surmonté d’une œuvre architecturale pour le moins étonnante. Imaginée par l’architecte mondialement renommée Zaha Hadid, cette imposante structure évoquant la forme d’un navire qui vient se greffer au-dessus de l’ancienne caserne de pompiers. Depuis le centre, nous montons donc dans le tram 24 qui nous emmène jusqu’au terminus, juste en face de notre point d'intérêt. Nous sommes seuls dans le tram sur les derniers arrêts et très peu de personnes sont présentes sur place. Il faut dire que nous sommes en plein dans une zone industrielle portuaire et ce n’est peut-être pas la première chose que les touristes souhaitent voir lorsqu’ils visitent la ville (sauf lorsque tu voyages avec un architecte, bien évidemment). Nous restons sur place une bonne vingtaine de minutes, afin de scruter cet ajout monumental sous toutes ses coutures, puis il est temps pour nous de reprendre notre chemin et de retrouver notre fourgon qui nous attend sagement au camping.

Lors de mes recherches pour des bains thermaux autour de Bruxelles, j’en avais repéré un dans les alentours de Liège, qui était malheureusement bien trop loin de notre position à ce moment-là, mais qui s'avère être à présent assez proche pour pouvoir nous y rendre. Nous partons donc passer le reste de notre journée aux Thermes de Spa, dans le petit village du même nom. Nous mettons un peu moins de deux heures pour atteindre cet endroit et, après un petit saut dans le Carrefour du coin pour le repas du soir, nous sommes bien heureux de pouvoir nous détendre dans une eau bien chaude.

Nuit sur le parking du domaine de Berinzenne, non loin du petit village de Spa

Gare Centrale d'Anvers
Gare Centrale d'Anvers
Jour 8 - Liège

Pour notre dernière journée en Belgique, nous arpenterons les rues de Liège, la ville bien connue pour ses gaufres. Et c’est d’ailleurs l’un de nos objectifs du jour, manger une bonne gaufre liégeoise. Nous quittons donc notre petit emplacement avec notre fourgon pour nous rapprocher de la ville. Celle-ci n’ayant pas de restrictions particulières pour la conduite en centre-ville, nous pouvons nous permettre de stationner dans un parking proche de nos lieux d'intérêts pour y accéder ensuite à pied. En quittant Spa, le soleil règne dans le ciel, ce qui annonce encore une fois une belle journée de visite.

Nous laissons notre véhicule au parking du quai de la Boverie 57, qui nous semble être gratuit (nous ne voyons aucune indication contraire, ni parcomètre) et longeons les quais de la Meuse jusqu’à arriver aux abords du centre historique et au quai de la Batte. En ce dimanche, c’est visiblement jour de marché et les rues sont remplies de stands en tout genre. Aujourd'hui encore, nous commençons par arpenter les petites rues au hasard et tombons finalement sur la Place du Marché avec ses belles petites terrasses. Comme nous avons un peu traîné ce matin, il est déjà l’heure de manger et nous souhaitons cette fois trouver une véritable friterie, avec des fricadelles, des viandelles et autres poulycroc. Dans les parages, nous trouvons la Friterie du Perron, devant laquelle il y a déjà une belle file d’attente. Je n’ai aucun point de comparaison concernant ces spécialités, donc il m’est très difficile de recommander ce restaurant ou non, mais dans l'ensemble c’était plutôt bon. Au total, entre l’attente et le temps que nous avons pris pour manger, il est déjà 14h et le ciel est soudainement devenu plus menaçant qu'ensoleillé, sans prévenir. Selon la météo, il devrait maintenant pleuvoir dans les prochaines heures et nous comprenons rapidement que nous allons devoir faire des choix quant aux lieux à visiter cet après-midi.

Nous optons donc en priorité pour la Montagne de Bueren, cet escalier de 374 marches, avec une belle pente de 30%, qui relie le centre-ville, en bas, et la citadelle de Liège, en haut. À peine arrivés au pied de ces marchés que nous sentons quelques petites gouttes, mais cela ne nous décourage pas (encore). Une petite foule est regroupée au pied de l’escalier et nous comprenons rapidement qu’il s’agit principalement de personnes qui attendent un proche qui s’est lancé à l'ascension de la montagne ou qui hésitent fortement à y aller. De mon côté, n’ayant pas fait tout ce trajet pour rien et ne pensant pas forcément revenir dans le coin de sitôt, je n’hésite pas. Les premières marches se font assez facilement et il y a régulièrement des sortes de paliers pour nous permettre de faire une petite pause et d’admirer la vue. Tout le monde y va à son rythme : les jeunes, les moins jeunes, les sportifs, les photographes, et comme les marches sont très larges, il est facile de dépasser ou de laisser passer quelqu’un, au besoin. Moins de 10 minutes plus tard, je franchis la dernière marche et je peux enfin me retourner pour admirer la vue sur la ville, et c’est certainement la plus belle des récompenses. Personne ne redescend immédiatement, déjà parce qu’il faut un certain temps, à la majorité d’entre nous, pour récupérer de ce petit effort, et puis parce que c’est certainement un lieu où nous ne reviendrons pas de si tôt et que l’on veut en profiter un maximum tant qu’on est là. Grâce à cette vue lointaine, je m'aperçois également que les nuages alentour sont maintenant bien foncés et qu’il ne va certainement pas tarder à pleuvoir bien fort.

Alors je redescends tranquillement, mais sûrement, et quelques minutes après mon arrivée, des gouttes commencent à tomber. Nous comprenons alors qu’il ne nous reste que peu de temps avant le déluge et nous ne sommes pas du tout équipés pour affronter cela. Avant de courir nous réfugier dans notre fourgon pour ne pas finir la journée trempés, nous souhaitons passer par la boutique Une Gaufrette Saperlipopette, qui se situe dans la rue du Pont, mais en voyant l’énorme file d’attente devant la boutique et en sentant la pluie tomber de plus en plus fort, nous devons nous rendre à l’évidence : nous n’aurons pas le temps d’en acheter une et de rentrer secs. Nous poursuivons alors notre chemin du retour et croisons une seconde boutique de Une Gaufrette Saperlipopette, toujours avec une file identique à l'extérieur de celle-ci, puis, encore un peu plus bas, une troisième, encore et toujours avec une belle file d’attente. Cette fois, c’est définitif, nous quitterons la ville sans avoir goûté à leurs fameuses gaufres.

De retour au parking, c’est un soulagement en constatant que nous n’avons pas d’amende et que nous ne sommes pas trempés jusqu’aux os. En revanche, en plus de nous avoir stoppés net dans notre envie de manger une gaufre, notre retour à la hâte nous a également empêché d'acquérir la pièce maîtresse de tout voyage avec notre fidèle fourgon : un sticker du pays visité. Nous commençons à en avoir une belle collection et il est hors de question de quitter la Belgique sans celui-ci. Mais nous sommes dimanche et, à part les magasins touristiques du centre-ville, que nous n’avons pas vraiment eu le temps de voir, aucune autre boutique n’est ouverte dans les alentours. Alors, en dernier recours, et comme rien n’est jamais perdu tant que le voyage n'est pas terminé, nous prenons la direction de la ville de Bastogne, à la frontière avec le Luxembourg. La raison pour laquelle nous avons mis tous nos espoirs dans cette ville est simple : ayant été le théâtre de la Bataille des Ardennes lors de la Seconde Guerre Mondiale, elle conserve aujourd’hui plusieurs monuments commémorant cette période ainsi que de nombreux musées. Il s’agit donc, selon nous, d’un lieu propice pour trouver, non seulement des boutiques ouvertes, mais également quelques magasins de souvenirs, dans lesquels nous espérons trouver notre sticker. Une fois sur place, nous comprenons vite que la grande majorité des enseignes ouvertes ne proposent que des souvenirs à base de chars d’assaut et de casques couleur kaki. Ultime espoir pour trouver quelque chose qui pourrait faire l’affaire, la toute petite boutique de l’Office du Tourisme. Et c’est finalement là que nous mettons la main dessus : mission accomplie ! Nous pouvons à présent prendre le chemin du retour sans regrets, mais non sans faire un dernier petit crochet par le Luxembourg pour faire un bon gros plein d’essence à prix réduit.

Château fort Het Steen
Château fort Het Steen
La Capitainerie du Port d'Anvers
La Capitainerie du Port d'Anvers
Les terrasses du centre historique d'Anvers
Les terrasses du centre historique d'Anvers
Les escaliers de la Montagne du Bueren à Liège
Les escaliers de la Montagne du Bueren à Liège
Vue sur la ville de Liège
Vue sur la ville de Liège
Abbaye de Villers en Belgique
Abbaye de Villers en Belgique

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