6 jours à Tokyo : itinéraire, conseils et récit de voyage

Partir à la découverte de la plus grande ville du monde, en moins d'une semaine. Entre gratte-ciel, temples et sanctuaires traditionnels, cette mégalopole a su se moderniser tout en conservant ses coutumes ancestrales.

DESTINATIONJAPON

3/21/202532 min read

Date du voyage Novembre 2024

Trajet vol Etihad avec une escale (~17h) de Genève (GVA) à Abu Dhabi (AUH) à Tokyo Narita (NRT)

Les vols se sont plutôt bien passés : le premier avion était plus récent que le second, offrant un petit peu plus de place au niveau des jambes et un écran tactile de meilleure qualité que dans le second. Sur les deux trajets, nous avons eu droit à une couverture, un oreiller et une sorte de petite trousse de toilette avec de la crème pour les mains, des bouchons d’oreilles, un masque pour les yeux et des écouteurs. Les repas étaient corrects, mais sur ces deux vols, nous avons eu quatre repas salés, un petit snack sucré aurait été le bienvenu (heureusement, nous nous étions équipés avant le décollage). Le choix de films et de séries était large et de pays divers et variés, il y en avait pour tous les goûts, des récents comme des plus anciens.

Itinéraire

Jour 1 Arrivée à Tokyo
Jour 2 Zōjō-ji Temple - Tokyo Tower - Azabudai Hills - Akasaka - Hie Shrine - Palais impérial - Ginza
Jour 3 Gōtokuji Temple - Shibuya
Nuits Sotetsu Fresa Inn Shimbashi-Karasumoriguchi

Jour 4 Asakusa - Senso ji Temple - Shinjuku
Jour 5 Meiji-jingū - Harajuku - Jardins botaniques de Koishikawa - Nezu-jinja
Jour 6 Akihabara - Ikebukuro - Retour en Suisse
Nuits Hotel Sardonyx Ueno

Jour 1 – Les premiers pas au Japon

Après 17 heures de trajet dont une escale de 3h à l'aéroport (très confortable) d’Abou Dabi, nous voilà enfin arrivés à l'aéroport de Tokyo Narita. Première étape avant de pouvoir rejoindre le centre-ville: passer l’immigration japonaise.

Au bout d’une heure d’attente pour passer devant l’officier de l’immigration (aucune question n’a été posée, il a juste scanné le QR code et mon passeport), j’ai obtenu le graal me permettant officiellement d’entrer sur le territoire japonais, un magnifique tampon à l’effigie du Mont Fuji dans mon passeport. Nous avons ensuite pu récupérer nos valises qui nous attendaient patiemment et bien rangées en ligne, dans le secteur des bagages. Deuxième étape, passage à une petite borne automatique pour la vérification des marchandises déclarées (s’il y en a). Dans notre cas, n’ayant rien à déclarer, nous avons simplement dû scanner une nouvelle fois notre QR code ainsi que notre passeport et nous avons pu continuer notre chemin. Enfin, troisième et dernière étape, le passage d’un double portique automatique gardé par un agent, mais là encore, passage très rapide et sans embûche. C’est officiel, nous sommes à présent au Japon et sommes accueillis, comme il se doit, par Hello Kitty, puis par Mario, Luigi et ses acolytes de Nintendo.

Pour rejoindre le centre de Tokyo, nous avons décidé d’opter pour le moyen de transport le plus rapide, le Keisei Skyliner. Ce train rejoint la gare de Ueno en environ 45 minutes. De là, nous pourrons changer pour la ligne de métro la plus connue, la Yamanote Line, qui rejoint notre hôtel. Mais avant d’en arriver là, il est obligatoire de prendre un billet de train et de réserver sa place. En suivant les panneaux, nous trouvons très facilement notre chemin jusqu’à la partie gare du terminal. Il y a pas mal de monde aux bornes automatiques, alors nous tentons notre chance au guichet, avec une petite appréhension quand même, car il est plutôt connu que les japonais ne parlent pas tous très bien anglais et, pour le coup, nous n’avons absolument pas le vocabulaire pour faire notre demande de billet en japonais. Heureusement pour nous, en utilisant des mots simples et sans faire de grandes phrases, nous arrivons à lui expliquer sans problème ce que nous voulons et où nous souhaitons nous rendre. C’est avec un grand sourire qu’il nous donne nos billets, nous explique où trouver les informations dont nous aurons besoin pour monter dans le train (numéro de wagon, numéro de place, etc.) et le chemin à emprunter pour trouver la bonne voie. Et il a fait ça bien, puisqu’en moins de 5 minutes, nous sommes dans le Skyliner, confortablement installés à nos places. Les sièges, inclinables, sont extrêmement larges et la place pour les jambes semble tout simplement immense. Le trajet passe vite, dans un calme que nous avons rarement entendu dans un transport public. C’est simple, personne ne parle ou alors chuchote extrêmement silencieusement et nous avons de la peine à ne pas nous endormir, bercés par les mouvements du train. Plus nous approchons du centre-ville, plus la nuit tombe et des gouttes de pluie s’invitent dans le paysage.

Arrivés à Ueno station, nous devons donc changer pour prendre la Yamanote Line et, pour cela, un ticket de métro est nécessaire. N’ayant pas encore notre carte Suica, nous décidons simplement de nous rendre à une borne pour prendre un ticket à l’unité. Une nouvelle fois, il est plutôt facile de trouver notre chemin dans la station pour prendre notre métro, et six stations plus tard, nous voilà arrivés à notre arrêt, Shimbashi. Cette fois, la nuit est définitivement tombée et il pleut maintenant tout ce qu’il peut. Notre hôtel se trouve à 5 minutes de la station, mais sous la pluie et sans connaître les environs, ce trajet nous a paru interminable. C’est trempé que nous arrivons à la réception, récupérons rapidement notre clé et montons dans notre chambre.

Il faut savoir que les chambres d'hôtel à Tokyo sont connues pour être particulièrement exiguës, et même si j’avais fait particulièrement attention à la taille du lit pour être sûr que nous pouvions y dormir confortablement à deux, je n’avais pas spécialement porté attention à la taille de la chambre en général. Il est vrai que ce n’est pas le mot “spacieux” qui décrirait le mieux cette chambre, mais la taille du lit est très correcte avec une belle vue en diagonale sur la Tokyo Tower, la salle de bain a une bonne taille et dispose même d’une petite baignoire, et nous avons même un petit frigo. En revanche, si nous avions voyagé avec des bagages en soute, nous aurions eu bien de la peine à les ranger hors du passage.

Avant de nous poser définitivement et ne plus avoir le courage de ressortir pour manger, nous repartons directement direction le konbini du coin (sorte de mini supérette ouverte 24h/24) pour nous acheter quelques provisions et un petit repas pour ce soir (nous n’avons pas du tout le courage de sortir sous la pluie pour trouver un restaurant).

Littéralement à moins d’une minute de l'hôtel se trouvent, l’un à côté de l’autre, un Family Mart et un Lawson. Le plus près étant le Family Mart, c’est sur celui-ci que notre choix se porte. Nous découvrons ainsi le monde merveilleux des konbini. Tout est nouveau et semble improbable, nous n’avons que très peu de références sur les produits proposés, qu’ils soient salés ou sucrés, voire les deux en même temps. Nous repartons avec plein de curiosités et passons notre soirée tranquillement à l'hôtel, pour nous reposer avant notre première journée de visite.

Nuit Sotetsu Fresa Inn Shimbashi-Karasumoriguchi

Aéroport de Narita
Aéroport de Narita
Shimbashi Station
Shimbashi Station
Vue sur la Tokyo Tower depuis la chambre de l'hotel
Vue sur la Tokyo Tower depuis la chambre de l'hotel
Jour 2 – Découverte de Tokyo

Avec la fatigue du trajet, la nuit ne s’est pas si mal passée. Je ne me suis réveillée qu’une fois, vers minuit, avant de me rendormir jusqu’au lendemain matin vers 9h. Le petit déjeuner n’étant pas compris dans le prix de la chambre, mais disponible en supplément, nous le prenons dans notre chambre avec ce que nous avons acheté hier soir au konbini.

Vers 10h, nous sommes enfin prêts à partir à la découverte de la ville. Le soleil est de retour, aucun nuage à l’horizon et la chaleur est également avec nous, ce qui est extrêmement agréable, nous qui arrivons d’une Suisse presque hivernale.

Notre première destination de la journée est la Tokyo Tower que nous avons pu admirer depuis notre lit toute la nuit. Aujourd’hui, nous décidons de faire la majorité des trajets à pied pour en voir le plus possible. Les rues sont calmes et désertes en ce dimanche matin et nous croisons peu de voitures. Nous mettons tout de même une vingtaine de minutes avant d’atteindre les abords de la tour. Nous n’avons pas spécialement prévu d’y grimper et préférons visiter le temple bouddhiste Zōjō-ji se situant juste à côté et datant de 1622. Nous passons la grosse porte en bois rouge et pénétrons dans une sorte de grande cour intérieure d'où nous voyons bien évidemment le haut de la Tokyo Tower. Nous ne nous sommes pas spécialement renseignés au préalable sur les coutumes à suivre dans les temples bouddhistes et, ne souhaitant pas faire d’impair dès le premier jour, nous préférons nous faire tout petits et essayons de ne déranger personne. Le lieu n’est pas très fréquenté et est surprenamment calme alors qu’une route se trouve juste devant ses portes. Sur la gauche, nous apercevons un petit bassin en pierre où l’eau coule sans interruption : appelé temizuya ou chozuya, il est utilisé pour se laver les mains et la bouche et ainsi se purifier en entrant. Après un rapide tour de la cour, nous nous dirigeons vers le bâtiment principal, dans lequel se trouve la galerie des trésors, qui présente les œuvres du peintre bouddhiste Kano Kazunobu ainsi qu'une maquette du mausolée Taitoku-in où reposent les shoguns Tokugawa.

Nous sortons ensuite de l’enceinte du temple par l’arrière et nous nous dirigeons vers la Tokyo Tower. Alors que nous nous étions habitués au calme et à la sérénité du temple, nous tombons soudainement sur une foule de gens qui attendent bien sagement en ligne. Après un rapide coup d'œil autour de nous, nous comprenons qu’ils attendent afin de faire une photo avec la tour. Le choc est un peu rude et nous préférons ne pas nous attarder dans les alentours. Nous admirons encore la Tokyo Tower tant que celle-ci est dans notre champ de vision, puis passons notre chemin.

Notre prochaine destination est un point d’observation, le Sky Lobby, se trouvant tout en haut de la tour Azabudai Hills. En chemin, à un carrefour, nous voyons plusieurs agents de police à chaque coin de rue, et qui semblent attendre quelque chose ou quelqu’un. Certains sont même en possession d'une espèce de grillage qui semble pouvoir se déplier. Au loin, nous entendons des voix s’élever, ce qui tranche avec le calme général des rues. Étant curieux de voir ce qui fait tant de bruit et qui semble se diriger vers nous, nous attendons quelques minutes à ce carrefour. Lorsque les voix se font entendre de plus en plus fort, nous sentons une sorte de tension monter. Les policiers se donnent des indications, ils font la circulation, laissant passer les voitures petit à petit. Soudain, tout s'accélère, les policiers déploient leurs grillages à travers la route, ne laissant qu’un passage, et nous voyons enfin arriver le coupable de tout ce remue-ménage ! Une petite camionnette blanche, munie d’un mégaphone sur le toit et de deux personnes à son bord. Nous ne comprenons pas un mot de leurs revendications, mais ils semblent vouloir faire réagir l’opinion publique. Leur passage ne dure qu’une poignée de seconde et déjà les barrières latérales sont retirées et le trafic reprend normalement. Notre première impression est la même. Nous nous regardons, l’air interloqué : tout ça pour ça, incroyable ! Nous nous remettons en route, tout en ne pouvant nous empêcher de commenter encore et encore cette scène étonnante dont nous avons été témoins.

Nous sommes maintenant au pied d'Azabudai Hills et nous trouvons une entrée depuis laquelle nous espérons pouvoir trouver l'ascenseur qui nous mènera au Sky Lobby. Il semblerait toutefois que nous n’ayons pas pris la meilleure des entrées, ni même que nous soyons dans le bon bâtiment. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes de recherche, à droite, à gauche, en haut et en bas (voire même d’avoir changé de bâtiments sans vraiment nous en rendre compte), nous finissons par trouver les dits ascenseurs. Manque de chance, un petit panneau nous indique qu’en raison d’un événement privé, le lieu est inaccessible aujourd’hui. Tant pis. Il est bientôt l’heure pour nous de manger un petit bout, alors, à la place, nous partons en repérage. Notre choix se porte alors sur Shogun burger, un petit restaurant dans un coin du bâtiment, avec des grandes baies vitrées et des tables avec vue sur l'extérieur. Nous devons passer commande via une borne unique, ce qui nous arrange parce qu’il est possible de passer l’interface en anglais. Un membre du personnel doit quand même voler à notre secours au moment de payer, car seules des icônes sans légendes sont affichées et il est impossible pour nous de trouver rapidement laquelle représente une carte de crédit/débit. Il nous explique ensuite que nous pouvons prendre place au bar en face de la baie vitrée et que le numéro de notre commande sera ensuite annoncé pour qu’on passe la chercher au comptoir. Les numéros de commande n’étant pas affichés, mais criés par un employé, nous gardons nos oreilles à l'affût, et heureusement qu’ils ne se contentent pas de les dire en japonais, sans quoi nous n’aurions jamais récupéré nos menus. La particularité des Shogun Burger, c'est leur viande de bœuf wagyu, un vrai régal ! Une fois terminé, nous passons encore un peu de temps au pied de la tour, qui a été aménagée comme un petit jardin, avec des bancs et des petits food trucks, puis reprenons notre vadrouille à travers la ville.

Vue de la Tokyo Tower depuis Zōjō-ji temple
Vue de la Tokyo Tower depuis Zōjō-ji temple
Maison traditionnelle japonaise
Maison traditionnelle japonaise
tunnel de torii du sanctuaire shinto Hie Shrine
tunnel de torii du sanctuaire shinto Hie Shrine
Entrée du sanctuaire shinto Hie Shrine
Entrée du sanctuaire shinto Hie Shrine

Une nouvelle fois, nous sommes surpris par le calme des rues, malgré les grandes routes que nous traversons parfois et qui sont tout de même passantes: aucun klaxon, aucun bruit d'accélération excessive. Nous voilà maintenant à Akasaka, dans le quartier Harry Potter, dans lequel on retrouve un café thématique, une boutique Harry Potter Mahou Dokoro ainsi que le théâtre dans lequel est joué Harry Potter and the Cursed Child. Le lieu contraste totalement avec les autres rues du quartier et nous fait presque penser que nous sommes dans le land du Wizarding World à Universal Studios. Passage obligé dans la boutique avant de reprendre notre chemin pour nous rendre au sanctuaire shinto Hie Shrine. Contrairement aux temples bouddhistes, nous entrons dans les sanctuaires par de grandes portestorii. Situé un peu en hauteur, une fois la porte franchie, nous avons le choix entre monter par de grandes marches en pierre ou emprunter un escalator (oui, comme dans les centres commerciaux, mais en plein air). Alors bien entendu, c’est tellement insolite que c’est l’option pour laquelle nous optons pour arriver jusqu’au sanctuaire. Une fois en haut, nous découvrons un lieu animé et en fête. Tout le monde a revêtu ses plus beaux kimonos et des dizaines de photographes sont présents pour immortaliser cette journée. L’ambiance est joyeuse et c’est avec plaisir que nous déambulons dans ce lieu et observons les scènes qui nous entourent. Sur l’autre versant de cette petite colline se trouve un second accès, uniquement des escaliers, mais ceux-ci sont spéciaux puisqu’ils passent à travers un tunnel de Torii et est souvent comparé aux tunnels de torii de Fushimi Inari-taisha à Kyoto. Après plus d’une heure passée dans ce sanctuaire, nous reprenons notre tour de la ville, car il nous reste encore quelques lieux à voir dans les alentours.

Cette fois, direction le Palais impérial. Sur la carte, il semble être situé non loin. Dans les faits, nous devons faire un grand détour, car une nouvelle fois, notre route va croiser celle de la petite camionnette blanche (oui, encore elle !). Rebelote, des agents de police partout, munis de leur grillage dépliant, mais également de sifflets et de banderoles avec des indications. Nous sommes une nouvelle fois extrêmement surpris de tout ce dispositif mis en place pour une petite camionnette.

Nous arrivons enfin aux abords du palais impérial par la porte Sakurada-mon et marchons jusqu’à la hauteur du Nijubashi Bridge, un magnifique pont en fer qui relie la porte principale au palais impérial.

Les douves du palais impérial
Les douves du palais impérial
Gare de Tokyo
Gare de Tokyo
Jour 3 – Entre chats et chiens

Nouveau réveil avec vue sur la Tokyo Tower. Ce matin, nous nous éloignons du centre-ville pour nous rendre dans le sud-ouest, dans le quartier de Setagaya. Notre destination, Daikeizan Gotokuji temple, plus connu sous le nom du temple des Maneki-Neko, ce petit chat qui te souhaite la bienvenue avec une patte en l’air. Pour s’y rendre, nous empruntons deux lignes de métro sur un trajet total d’environ 50 minutes. Dès notre sortie à Gotokuji Station, nous découvrons une autre facette de la ville, avec des bâtiments un peu plus petits, des rues plus étroites, des commerces de proximité et plus artisanaux que ce que nous avons pu voir dans le centre. Le quartier nous semble plus habitable et à taille humaine.

Il nous faut une dizaine de minutes de marche pour atteindre les portes du temple. Une fois n’est pas coutume, le lieu est calme et paisible. En remontant l’allée principale, on tombe vite sur un gros brûleur d’encens surmonté d’un dragon. Sur la gauche, une magnifique pagode à trois étages. Sur la droite, la pagode avec sa cloche ainsi que d’autres bâtiments. Au bout de l’allée se trouve le Bouddha Hall et, dans le fond, on retrouve le cimetière du clan Ii. Mais si nous sommes venus ici, ce n’est pas simplement pour découvrir un nouveau temple bouddhiste, mais parce que celui-ci renferme un lieu très particulier, un espace de culte dédié uniquement au maneki-neko et qui concentre des centaines de statuettes des plus petites aux plus imposantes. Il est d’ailleurs possible d’acheter son maneki-neko à la petite boutique et d’aller le déposer avec ses copains ou de le ramener chez soi.

Nous passons une bonne heure sur place, à découvrir les différents espaces et à regarder la vie autour de nous, simplement assis sous un arbre. Puis nous reprenons le chemin de la gare de Miyanosaka, où passe la Setagaya Line, pour nous rendre à Shibuya. Quelle ne fut pas notre surprise en voyant la frimousse du train qui arrive. À l’avant, un petit museau de chat. À l'intérieur, des petites patounes sur le sol et des stickers de maneki-neko sur les vitres. Mais la pièce maîtresse, c’est certainement les poignées en force de petite tête de chat. Trop mignon !

Palais impérial de Tokyo
Palais impérial de Tokyo
Pagode à 3 étages du Gotokuji temple
Pagode à 3 étages du Gotokuji temple
Statuettes de Maneki-Neko au Gotokuji temple
Statuettes de Maneki-Neko au Gotokuji temple
Quartier de Ginza
Quartier de Ginza

Une fois arrivés à Shibuya, nous troquons les petites statuettes de chat pour la statue de Hachiko, le chien le plus fidèle du Japon. Elle se situe à la sortie du métro, impossible de la louper, et en cas de doute, il suffit de repérer les dizaines de personnes qui font sagement la queue pour se prendre en photo avec lui. Vient ensuite le moment de traverser le passage piéton le plus fréquenté au monde, le Shibuya Crossing. Nous attendons respectueusement que le feu devienne vert, les gens s’amassent autour de nous, puis arrive enfin le moment fatidique : le feu passe au vert ! Alors le monde s’élance dans tous les sens, nous y compris, et la légende dit vrai: malgré tout le monde qui se croise au même moment, aucune collision. Tout le monde s’évite presque sans effort, c’est magique.

Il est bientôt l’heure de manger, mais en chemin, nous nous arrêtons quand même dans une boutique de guitares et d’accessoires de musique en tout genre, puis entrons pour la première fois dans un Don Quijote (celui de Shibuya étant apparemment le plus grand de Tokyo). Nous voilà donc embarqués dans la folie de cet énorme magasin à huit étages, dans lequel on trouve vraiment de tout : souvenirs, cosmétiques, électroniques, jeux en tout genre (et j’en oublie) et où la musique qui passe en boucle te rentre très rapidement dans la tête (je ne peux plus penser à ce magasin sans l’entendre). Même si nous n’avons rien acheté, nous sommes tout de même contents d’avoir découvert cette enseigne emblématique du Japon.

Au détour d’une petite rue, nous tombons par hasard sur Uobei, une chaîne de restaurants de sushi qui arrive sur une sorte de tapis roulant. Nous ne cherchons pas plus loin et entrons. On nous attribue à chacun une place numérotée, l’un à côté de l’autre, devant laquelle nous trouvons une tablette pour passer nos commandes. L’interface est disponible en anglais et, pour chaque commande passée, notre plat s'arrête automatiquement devant nous en provenance directe des cuisines. Seules les boissons sont apportées par les employés. En comparaison de ce dont nous avons l'habitude chez nous, et même si cette enseigne n’est pas l’une des meilleures, les sushis sont vraiment d’une qualité supérieure. À la fin du repas, il nous suffit d’indiquer sur la tablette que nous avons terminé et de retourner à la caisse avec notre numéro de place pour payer. Rien de plus simple.

Nous passons ensuite rapidement à Uniqlo pour un premier repérage, puis nous nous dirigeons vers MAGNET by Shibuya 109 d'où nous pouvons admirer la vue sur le Shibuya Crossing et les alentours. Autrefois gratuit, il faut maintenant débourser 1’800 yens (environ 11 CHF/ 12 EUR/ 10 GBP) pour y accéder, mais à ce prix, nous avons également le droit à une boisson non alcoolisée. Le lieu est moins grand que ce que nous imaginions. Deux espaces sont à disposition, une partie intérieure avec des baies vitrées et une partie extérieure avec des canapés plutôt confortables. Je ne sais pas vraiment si je recommanderais ce lieu pour observer Shibuya d’en haut, sachant qu’il existe d’autres endroits, également payants, que nous n’avons pas essayés. Quoi qu’il en soit, il n’y avait pas beaucoup de monde, ce qui nous a permis de profiter de la vue sans trop de problème. Nos boissons terminées et le soleil commençant à se coucher, nous reprenons la route pour nous rendre au centre commercial Shibuya Parco, dans lequel on retrouve un Pokémon Center et un Nintendo Store, entre plein d’autres choses. Enfin, toujours en quête de mon carnet de voyage idéal, nous faisons un arrêt rapide chez Muji, puis à Loft où je finirai enfin par trouver mon bonheur. Nouveau tour chez Uniqlo, où cette fois des achats seront effectués, puis nous partons à la découverte de la célèbre Shibuya 109. Nous faisons tous les étages, découvrant au fur et à mesure les styles vestimentaires appréciés par les japonaises, et je me rends compte qu’il va y avoir un vrai problème de taille si je souhaite, à un moment ou à un autre, m’acheter des habits ici (heureusement pour moi, ce n’est pas du tout dans les projets).

Ce soir, nous retrouvons ma cousine et son fils, également en voyage au Japon. Nos itinéraires ne sont pas du tout synchronisés, mais il se trouve que ce soir, nous sommes dans la même ville, alors nous en profitons pour manger tous ensemble. Nous avons choisi un restaurant de shabu-shabu, la fondue japonaise, à base de viande et de légumes en tout genre plongés dans un bouillon chaud. Notre choix s’est porté sur Mo-Mo-Paradise Shibuya Center Street store, un restaurant spécialisé et où le menu est à volonté. On choisit entre plusieurs sortes de viande et de bouillon, un bar à légumes est également à disposition et à volonté, ainsi que les boissons non alcoolisées et les glaces pour le dessert. Les employés, comprenant rapidement que nous sommes novices en la matière, prennent le temps de tout nous expliquer et viennent régulièrement jeter un œil pour s’assurer que nous ne manquons de rien. C’est définitivement un endroit que je recommande, nous avons passé une très bonne soirée et le repas était vraiment délicieux !

Avant de reprendre le métro pour rentrer à notre hôtel, nous passons bien évidemment une nouvelle fois devant la statue d’Hachiko, où la file d’attente n’a pas vraiment diminué, et j’en profite pour prendre une nouvelle photo entre deux séances de selfie.

Nuit Sotetsu Fresa Inn Shimbashi-Karasumoriguchi

Statuettes de Maneki-Neko au Gotokuji temple
Statuettes de Maneki-Neko au Gotokuji temple
Rue de Shibuya, Tokyo
Rue de Shibuya, Tokyo
Shibuya 109 à Tokyo
Shibuya 109 à Tokyo
Jour 4 – Retour dans la capitale

Après avoir passé quelques jours à voyager à travers le Japon, nous sommes de retour à Tokyo pour la fin de notre séjour. Dans l’après-midi, nous arrivons avec le Shinkansen, depuis Kyoto, à la gare de Tokyo et passons directement par notre hôtel afin de déposer nos valises. Nous repartons presque aussitôt pour découvrir une nouvelle partie de la ville, le quartier d’Asakusa, au nord-est du centre-ville. Ayant passé une bonne partie de notre journée assis dans le train, nous décidons de nous y rendre à pied, ce qui nous permet également de découvrir les rues autour de notre nouvel hôtel se situant près de la gare de Ueno. Il nous faudra pratiquement une demi heure de marche pour atteindre le Kaminari mon, une lanterne de 3.9 mètres de haut et suspendue à la magnifique porte d’entrée du temple Sensō-ji, la principale raison de notre venue dans ce coin de la ville. S’agissant d'un haut lieu touristique, il y a bien évidemment du monde devant cette magnifique lanterne, mais également derrière elle, sur Nakamise Shopping Street. Cette petite rue étroite qui mène de la porte principale au temple est bordée de dizaines de petites échoppes, vendant nourriture, boissons et souvenirs en tout genre. Arrivé au bout de cette allée très touristique, nous découvrons enfin le temple et ses différents bâtiments. La pagode à 5 étages est magnifique et les trois énormes lanternes suspendues rendent l’endroit vraiment unique. En regardant aux alentours, nous pouvons même apercevoir la Tokyo Skytree non loin. N’ayant pas prévu de visiter cette tour, nous sommes tout de même contents de la voir. Sa modernité tranche radicalement avec les bâtiments traditionnels du Sensō-ji, sans pour autant que l’un dénote à côté de l’autre. Ils semblent être comme en harmonie.

Shibuya Crossing à Tokyo
Shibuya Crossing à Tokyo
Lanterne Kaminari-mon au temple Sensō-ji
Lanterne Kaminari-mon au temple Sensō-ji
Tokyo Skytree depuis le temple Sensō-ji
Tokyo Skytree depuis le temple Sensō-ji
Statue d'Hachiko à Shibuya
Statue d'Hachiko à Shibuya

La nuit commence déjà à tomber et avant qu’il ne fasse définitivement nuit, nous reprenons notre marche en direction de la station de métro de Kuramae d'où nous empruntons la Oedo Line jusqu’à Shinjuku, situé totalement à l'opposé d'où nous nous trouvons, à l’ouest de la ville. Afin de ne pas nous perdre dans la gare de Shinjuku, qui est réputée pour être l’une des plus difficile pour se repérer, nous avions anticipé notre arrivée. Grâce aux indications de Google Maps, nous savions avec précision quelle sortie nous devions prendre et comme les indications en gare sont plutôt précises et difficiles à louper, nous avons réussi à nous en sortir plus ou moins rapidement pour cette première fois.

Notre première petite visite se trouve non loin de là, puisqu'il s’agit d’Omoide Yokocho, une petite allée piétonne dans laquelle se trouvent plein de petits restaurants japonais typiques nommés izakaya. Avec à peine plus de 10 tabourets aux comptoirs, la plupart de ces petites échoppes sont déjà bien remplies, et les bonnes odeurs de yakitori (brochettes de viandes grillées) se mélangent aux odeurs de fumées provenant des différents grills. Il n’est pas encore l’heure de manger pour nous, alors nous ne ferons que passer, pour découvrir ce lieu qui paraît hors du temps en comparaison des autres rues de Shinjuku. Nous déambulons ensuite dans les rues adjacentes, puis tombons une nouvelle fois sur un Don Quijote, que nous visitons bien sûr, puis, au fond d’une rue, la tête de Godzilla apparaît de derrière les immeubles. Enfin, pour clôturer notre balade du jour, nous nous arrêtons à Miyazaki Food Quwanne pour un petit repas. Au rez-de-chaussée, cet établissement propose une petite épicerie ; le restaurant se trouve, lui, au premier étage et utilise exclusivement des produits venant de Miyazaki, sur l'île de Kyushu, située au sud de l’archipel. Nous sommes placés au bar, ce qui nous permet d’avoir une vue sur les cuisines (on adore cette configuration très typique des restaurants japonais). Nous prenons un menu découverte avec plein de petits plats différents. Le personnel est chaleureux et accueillant, l'atmosphère est détendue et la nourriture nous a donné envie d’y retourner.

En fin de repas et après un petit tour dans l’épicerie du bas, nous reprenons le métro à Shinjuku pour traverser à nouveau toute la ville et rentrer à notre hôtel.

Nuit Hotel Sardonyx Ueno

Japonais en kimoni devant le temple Sensō-ji
Japonais en kimoni devant le temple Sensō-ji
Tête de Godzilla à Shinjuku
Tête de Godzilla à Shinjuku
Omoide Yokocho à Shinjuku
Omoide Yokocho à Shinjuku
Pagode à 5 étages au temple Sensō-ji
Pagode à 5 étages au temple Sensō-ji
Jour 5 – Entre tradition et modernité

Notre journée commence assez tard aujourd’hui, nous avons profité d’une petite grasse matinée bien méritée. Ce n’est que vers 11h que nous nous mettons en route pour le plus célèbre des sanctuaires shinto de la capitale : le Meiji Jingu. Situé dans le quartier d’Harajuku, adjacent au parc Yoyogi, ce sanctuaire est dédié aux âmes divines de l'empereur Meiji, mort en 1912, et de l'impératrice Shōken, morte en 1914. Une fois le premier grand torii franchi, le chemin s’enfonce à travers les arbres et, très vite, nous tombons sur de nombreux fûts de saké sur la droite et des tonneaux de vins français sur la gauche, étonnant. Nous passons encore deux autres grandes portes torii et nous voilà arrivés dans le cœur du sanctuaire. Malgré la foule, le calme règne. J’avais lu qu’il était possible “d’assister” à des cérémonies de mariage traditionnelles, qui se tiennent généralement durant les weekends, mais, étant vendredi, peu de chances que cela ne se produise, et pourtant. Quelques minutes après notre arrivée dans l’enceinte principale, des hommes s’affairent et nous demandent de nous écarter. Très vite une grande allée se forme et c’est là que nous voyons arriver la procession des mariés et de leurs familles proches. Non loin de nous, nous entendons une guide expliquer à son groupe que nous avons de la chance d’assister à cette scène, puisque dans la majorité des cas, cela ne se déroule pas durant la semaine et qu’il est difficile de connaître l’heure des cérémonies. Ils rejoignent ensuite l'intérieur de l’un des bâtiments et nous sommes autorisés à reprendre nos occupations.

C’est dans ce sanctuaire que nous décidons d’acquérir des petites amulettes porte bonheur. Il y a en a pour tous les besoins: recherche de travail, grossesse, rencontre, tranquillité d’esprit et j’en passe. Dans les autres sanctuaires que nous avons visités durant notre séjour, nous n’avions pas vu de panneaux explicatifs en anglais et, ne voulant pas déranger les fidèles, nous avions laissé notre curiosité de côté. Mais là, c’est notre chance. Nous repérons les amulettes qui nous intéressent sur le panneau et n’avons plus qu’à retenir les numéros correspondants à ceux-ci, puis les pointer de la main une fois devant les petites amulettes. Un employé les récupère alors pour nous et les emballent dans un petit sachet. Comme souvent dans les temples et les sanctuaires, les paiements ne se font qu’avec des espèces.

Rue du quartier Asakusa, Tokyo
Rue du quartier Asakusa, Tokyo
Fût de saké dans l'enceinte du temple Meiji-Jingu
Fût de saké dans l'enceinte du temple Meiji-Jingu
Temple Meiji-jingu
Temple Meiji-jingu

Le long du chemin qui nous ramène hors de la forêt se trouve un petit bâtiment regroupant un restaurant, un musée ainsi qu’un petit magasin de souvenirs. Arrivant gentiment à la fin de notre séjour, il est temps pour nous de faire quelques petites emplettes. Puis, de retour vers la station d’Harajuku, nous choisissons le restaurant de ramen Afuri, à quelques minutes de marche de là, pour notre repas de midi. Sur place, un comptoir en U et une quinzaine de places assises tout autour. La commande et le paiement se font à l’aide d’une borne automatique, une nouvelle fois avec la possibilité de passer l’interface en anglais, et nous pouvons personnaliser notre plat selon nos goûts. Dans le cas où nous ne saurions que choisir, à chaque étape (type de nouilles, bouillon, garnitures, etc.), une petite mention “recommandé” peut nous aider à faire notre choix. Toutes les places sont occupées à notre arrivée, mais il n’est pas dans les habitudes des japonais de passer des heures à table, comme cela pourrait être le cas chez nous, donc nous savons déjà que nous n'attendrons pas notre tour très longtemps. Deux places se libèrent rapidement, on nous invite à nous asseoir et nous donnons nos petits tickets pour que les cuisiniers puissent préparer nos ramens. Nous sommes servis très vite et le plat que nous dégustons est extrêmement savoureux. Nous serions bien restés assis là, à regarder les cuisiniers s'affairer un peu plus longtemps, mais nous sentons que les clients qui attendent derrière nous ont aussi faim et il est temps de leur laisser nos places.

Après cette belle découverte, nous nous rapprochons de Takeshita-dori, une rue que nous avions croisée précédemment. Cette fois, nous nous y engouffrons un peu à reculons, car ce que nous voyons ne nous plait pas spécialement, mais cette rue fait partie des lieux à voir dans ce quartier, alors c’est parti. La rue n’est pas très large et est bordée d’un tas de boutiques, échoppes et stands de nourriture en tout genre, mais principalement des petites choses sucrées comme des crêpes, des barbes à papa et autres brochettes de fruits. Tout est extrêmement coloré et nous sommes très surpris du nombre de cafés à animaux que nous croisons tout au long de notre marche dans cette rue : cochons nains, furets, chouettes, otaries, mais aussi les traditionnels chats et chiens. Pour être très honnête, nous sommes extrêmement perplexes quant à ces pratiques et passons simplement notre chemin. Enfin, nous arrivons au bout de cette rue, la délivrance. Beaucoup trop de monde, beaucoup trop de stimulations visuelles pour lesquelles nous ne sommes absolument pas la cible. Content d’avoir vu, mais content d’en repartir.

Nous sentons à présent que nous avons besoin de retrouver un peu de calme et de sérénité pour le reste de l'après-midi, c’est pourquoi nous optons pour un lieu moins connu des touristes et certainement bien moins fréquenté que les rues d’Harajuku : les jardins botaniques de Koishikawa, au nord de la ville. Nous empruntons donc la Yamanote Line jusqu’à Ikebukuro et changeons pour la Marunouchi Line jusqu’à Myogadani Station, environ 25 minutes de trajet, puis nous finissons à pied avec un petit quart d’heure de marche. Nous sommes à nouveau dans un quartier extrêmement calme et ça fait du bien. A notre arrivée aux jardins botaniques, nous nous rendons à l’accueil afin de payer notre entrée, 500 yens (environ 2.95 CHF/ 3 EUR/ 2.5 GBP)) et la petite dame à l’air tout autant étonnée que contente de nous voir. Peu de touristes doivent venir découvrir cet endroit, mais nous sommes aussi là pour sortir des sentiers battus. On nous remet un petit plan des lieux et c’est parti. Alors oui, visiter un jardin botanique en novembre, ce n’est peut-être pas la plus brillante des idées, beaucoup d’arbres n’ont déjà plus de feuilles, et autant dire que ce n’est certainement pas à cette période que nous verrons de jolies petites fleurs colorées. Mais qu’à cela ne tienne, l’endroit semble tout de même prometteur: le bâtiment iconique de l’institut de recherche, la boutique qui vend des pives et des cartes postales avec des dessins de plantes en tout genre, une serre, une partie jardin japonais et j’en passe. Ce jardin botanique cache bien son jeu, alors que nous déambulons nonchalamment dans les allées, nous empruntons un petit chemin et nous retrouvons rapidement au beau milieu d’une forêt dense. Heureusement que quelques petits panneaux, ça et là, nous offrent des points de repères, sans quoi nous aurions certainement mis un bon bout de temps avant d’en trouver la sortie. Au détour d’un chemin, nous tombons même sur Jirō Inari Shrine, un tout petit sanctuaire caché dans la forêt. Une fois notre tour terminé, nous remercions une nouvelle fois la dame de l’accueil avant de repartir.

Entrée du temple Meiji-jinu
Entrée du temple Meiji-jinu
Takeshita-dori à Harajuku
Takeshita-dori à Harajuku
jardins botaniques de Koishikawa à Tokyo
jardins botaniques de Koishikawa à Tokyo
Temple Meiji-jingu
Temple Meiji-jingu

Pour notre dernière visite de la journée, nous souhaitons nous rendre au Nezu-jinja, un sanctuaire paisible, avec comme particularité des torii qui forment des tunnels, un peu comme au Fushimi Inari-Taisha de Kyoto. Pour nous y rendre, Google Maps nous invite à marcher quelques minutes pour ensuite prendre un bus qui nous amènerait à l’entrée du sanctuaire. Une fois arrivé aux abords de l'arrêt de bus, nous nous rendons vite compte que la tâche sera plus complexe que prévu. Jusqu’ici, et peu importe la ville dans laquelle nous nous trouvions, nous n’avons jamais eu de soucis pour prendre un bus ou un tram. Mais cette fois, le bus que nous devons prendre n’a pas de numéro, ce qui complique notre recherche, et le nom du terminus du bus, inscrit à l’avant, n’est pas écrit dans notre alphabet, ni sur Google Maps, ni sur les bus que nous voyons arriver. Après quelques essais infructueux, nous décidons de terminer notre chemin à pied, environ 20 minutes. Nous voila alors à traverser des petites rues résidentielles, qui n’ont, sans aucun doute, pas du tout l’habitude de voir des touristes, à en croire les regards curieux que nous recevons de temps à autre. Une fois sur place, nous sommes seuls. Pas un bruit, si ce n’est quelques piaillements d’oiseaux. La nuit commence à tomber et l'atmosphère est de plus en plus sereine, à tel point que nous chuchotons pour nous parler. Nous nous baladons encore un moment dans l’enceinte du sanctuaire avant de quitter finalement les lieux, ressourcés et reposés. Pour retourner à notre hôtel vers la gare de Ueno, Google Maps nous indique que nous devons à nouveau prendre un bus. Heureusement pour nous, celui-ci porte un numéro et est donc facilement reconnaissable.

Nuit Hotel Sardonyx Ueno

Ramen au restaurant Afuri à Harajuku
Ramen au restaurant Afuri à Harajuku
Sanctuaire Nezu-jinja à Tokyo
Sanctuaire Nezu-jinja à Tokyo
Batiment principal du sanctuaire Nezu-jinja
Batiment principal du sanctuaire Nezu-jinja
Jirô Inari Shrine aux jardins botaniques de Koishikawa à Tokyo
Jirô Inari Shrine aux jardins botaniques de Koishikawa à Tokyo
Jour 6 - Derniers instants en terres nippones

Les valises sont bouclées, le check-out est fait, il est presque temps pour nous de reprendre l’avion. Mais il nous reste encore quelques heures avant cela et nous embarquons dans la Yamanote Line jusqu’à Akihabara, le quartier de Tokyo connu pour ses grands magasins d'électroniques et privilégié par les amateurs de jeux vidéo et de culture populaire japonaise en général.

Durant tous nos déplacements en transport publiques, nous n’avons eu de cesse de croiser des lockers, ces casiers dans lesquels on peut laisser ses affaires quelques heures. Alors pour notre dernière journée et afin de ne pas avoir besoin de repasser par notre hôtel, nous avons embarqué non valises et voulons les laisser dans l’un de ces lockers pour pouvoir visiter sans être encombré. Malheureusement pour nous, une chose que nous n'avions pas anticipé, c’est que TOUS les lockers aux alentours de la station sont déjà occupés à cette heure tardive de la matinée (il est environ 10h30). Même avec nos petites valises taille cabine, impossible de trouver quoi que ce soit de libre. Nous en essayons 5, plus ou moins loin de la station de métro, mais à chaque fois c’est la même chose, complet ! Akihabara ne veut visiblement pas de nous aujourd'hui. Aucun problème, à force de passer de locker en locker, nous avons un peu visité les rues alentour et nous décidons finalement de changer de quartier ou nous aurons peut-être plus de chance.

Retour donc sur la Yamanote Line jusqu’à Ikebukuro, au nord de la ville. Souvent comparé à Akihabara, ce quartier semble attirer une clientèle plus féminine. Et nous repartons à la recherche de lockers disponibles. Le premier lieu est un échec, mais le second dispose de plein de casier libres, de toutes les tailles. Victoire ! A présent débarrassés de nos valises, nous déambulons dans les rues du quartier et finissons par tomber sur le célèbres centre de divertissements Sunshine City, qui renferme un aquarium, un planétarium, un théatres et un musée, ainsi qu’une partie centre commerciale avec de nombreuses boutiques et restaurants. L’endroit semble énorme et nous nous y perdons presque. Dernier arrêt avant de se mettre en route pour l'aéroport, le Pokémon Center.

Retour à la station d’Ikebukuro, derniers instants dans la Yamanote Line en direction de Nippori, où nous changeons pour le Keisei Skyliner, le train qui mène à l'aéroport de Narita. Nous prenons une nouvelle fois nos billets directement au guichet, sans aucune difficulté. Cette fois encore, il est obligatoire de réserver son siège pour monter dans ce train-là. Il nous reste quelques minutes avant le départ, nous nous dirigeons déjà sur la voie, et afin d’utiliser tout le crédit que nous avions chargé sur nos cartes Suica, nous achetons des boissons dans les distributeurs automatiques situés sur le quai. Comme toujours dans les gares japonaises, tout est extrêmement bien indiqué. Nous repérons à présent facilement nos numéros de place, de numéro de wagon sur nos billets et nous plaçons aisément au bon endroit sur le quai. Le train arrive enfin, nous laissons quelques passagers descendre puis montons à notre tour, et trouvons nos places sans problème. Il nous faut moins de 40 minutes pour rejoindre l'aéroport.

Sur place, on enregistre rapidement nos valises et passons la sécurité sans trop d’attente. Comme tout s’est déroulé très vite et sans encombres, il nous reste environ deux heures avant d’embarquer, ce qui nous laisse le temps de manger quelque chose et de faire des emplettes de dernière minute dans les magasins du terminal.

C’est ainsi que se terminent nos deux semaines de voyage à travers le Japon. N’hésites pas à découvrir ou redécouvrir les autres articles sur cette destination du bout du monde.

Batiment principal du sanctuaire Nezu-jinja à Tokyo
Batiment principal du sanctuaire Nezu-jinja à Tokyo
Statues des starters au Pokemon center de Sunshine CIty à Ikebukuro
Statues des starters au Pokemon center de Sunshine CIty à Ikebukuro
Statue Pikachu au Pokemon center de Sunshine CIty à Ikebukuro
Statue Pikachu au Pokemon center de Sunshine CIty à Ikebukuro
Tunnel de torii au sanctuaire Nezu-jinja à Tokyo
Tunnel de torii au sanctuaire Nezu-jinja à Tokyo

Bon à savoir : il est obligatoire de compléter plusieurs petits formulaires, à remettre aux autorités de l’immigration, concernant, entre autres, nos données personnelles, les dates de voyage ou encore les marchandises transportées. Ces petits formulaires sont distribués dans l’avion et il est également possible de les récupérer juste avant d’entrer dans la queue pour passer l’immigration. Depuis quelques années, un site internet Visit Japan Web a aussi été développé pour permettre aux voyageurs de remplir leurs données en ligne. À la fin de la démarche, on reçoit un QR code qu’il suffit de montrer aux autorités de l’immigration. C’est cette solution que nous avons utilisée, remplissant les données avant notre départ, mais nous avons vu pas mal de monde le faire en même temps qu’ils faisaient la queue.

Bon à savoir : le palais impérial de Tokyo, également appelé Kōkyo, est la résidence de la famille impériale japonaise. De ce fait, l'intérieur du palais n’est généralement pas ouvert au public, sauf à certaines occasions très spéciales où il est possible d’assister aux apparitions publiques de la famille impériale. Ces jours sont le 2 janvier, la célébration du nouvel an, ainsi que le 23 février (anniversaire de l’empereur actuel).

Il est toutefois possible de visiter les jardins du palais avec un tour guidé gratuit, mais une réservation au préalable est requise. Ces visites sont proposées du mardi au samedi, exception faite des jours fériés.

Comme nous sommes un dimanche et qu’en plus il tombe lors des célébrations du Bunka no hi (fête de la culture qui se déroule du 1er au 3 novembre), nous n’aurons pas la chance de pouvoir visiter les jardins du palais. À la place, nous nous baladons dans le jardin national de Kōkyo Gaien, montons jusqu’à la Sakashita-mon Gate (l’une des entrées du palais) et admirons les reflets des grands bâtiments modernes dans l’eau calme des douves du palais.

Ne nous trouvant pas trop loin de la gare de Tokyo, nous allons en profiter pour passer à une borne pour activer notre carte Suica, même si jusque-là nous n’en avons pas encore eu besoin. Nous sommes extrêmement surpris de découvrir l’architecture du bâtiment qui nous fait plus penser à une université ou à une grande bibliothèque plutôt qu’à une gare. Cet édifice est magnifique. À l'intérieur, nous trouvons rapidement les bornes pour recharger nos cartes Suica et, grâce à l’interface disponible en anglais, nous ne rencontrons aucun obstacle : on introduit la carte, on sélectionne le montant que l’on souhaite charger sur la carte, on introduit les billets ou les pièces et c’est réglé.

Nous avons déjà beaucoup marché en cette première journée de découverte de la ville, mais avant de rentrer se poser à l'hôtel et se reposer, nous traversons la gare pour nous retrouver dans le quartier de Ginza. Avec ces boutiques haut de gamme, ses bars à cocktails et ses restaurants de sushi, ce quartier est un haut lieu du luxe. Bien que nous ne soyons pas du genre à écumer les magasins, nous passons tout de même la porte de certaines boutiques de papeterie telles qu'Itoya, Caran d'Ache ou encore Kyukyodo, car j’étais activement à la recherche d’un beau carnet qui me servirait de carnet de voyage pour ce séjour. Ce n’est malheureusement pas aujourd’hui que je trouverai mon bonheur, et c’est sous la lumière des néons du quartier que nous rentrons à notre hôtel, toujours à pied, et en passant par un 7 Eleven dans lequel nous trouverons de quoi préparer notre repas du soir.

Nuit Sotetsu Fresa Inn Shimbashi-Karasumoriguchi

Statue Evoli au Pokemon center de Sunshine CIty à Ikebukuro
Statue Evoli au Pokemon center de Sunshine CIty à Ikebukuro

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