3 jours à Kyoto : itinéraire, conseils et récit de voyage

A la découverte de l'ancienne capitale nippone, ou les traditions et les lieux spirituels sont encore très présents.

DESTINATIONJAPON

2/21/2025

Porte torii vermillon dans la foret avec deux lanternes en pierre de part et d'autre
Porte torii vermillon dans la foret avec deux lanternes en pierre de part et d'autre

Bon à savoir: avec le JR Pass, il n’est pas obligatoire d’effectuer de réservation de siège. La plupart des trains possèdent des wagons "non-reserved seats”, dans lesquels toutes les places sont disponibles et fonctionnent selon le principe du premier arrivé, premier servi. Si vous préférez tout de même effectuer une réservation pour être sûr d’avoir une place assise, celle-ci est sans frais supplémentaire.

Date du voyage Novembre 2024

Trajet En train Shinkansen Hikari, depuis la gare de Tokyo Station (~2h30) jusqu’à la gare centrale de Kyoto Station.

Billets de train Avant notre départ pour le Japon, et comme expliqué dans l’article Préparer son voyage au Japon, nous nous étions procuré le JR Pass national. Un coupon d’échange nous avait alors été envoyé, par courrier postal, à notre domicile et devait être échangé une fois sur place, à l’un des nombreux guichets JR dédiés. Le jour de notre départ pour Kyoto, nous nous sommes donc rendus à Tokyo Station pour échanger nos coupons contre nos Pass. Après avoir fait plusieurs guichets, qui n’étaient visiblement pas les bons, nous avons enfin trouvé le guichet JR dédié. Nous avons ensuite simplement donné nos coupons d’échange, montré nos passeports et la dame nous a donné nos JR Pass. À ce moment-là, elle nous a demandé si nous voulions les activer le jour même ou un autre jour (l’activation est possible dans les 30 jours qui suivent la date de l’échange). Nous l’activons bien évidemment immédiatement et, comprenant que nous allons voyager tout de suite, elle nous propose d’effectuer la réservation de siège pour nous, ce que nous acceptons.

Jour 1 Arrivée à Kyoto en Shinkansen - Yasaka Shrine et visite nocturne du quartier de Gion
Jour 2 Arashiyama - Kinkaku-ji - Shimogamo Shrine
Jour 3 Fushimi Inari Taisha - Kiyomizu Dera - Ginkaku-ji - Nijo Castle
Nuits au Stay Sakura Kyoto Suzaku Oji

Itinéraire

Jour 1 – Arrivée à Kyoto

Nous voilà donc à la gare de Tokyo, en possession de nos JR Pass et de réservations de sièges pour le prochain Shinkansen en direction de Kyoto. Nous nous rendons alors dans la partie de la gare réservée aux départs des Shinkansens, en suivant les panneaux dédiés et en utilisant nos Pass pour passer les portiques. Avant de rejoindre notre quai, nous ne pouvons évidemment pas imaginer prendre notre train, à l’heure du repas, sans nous procurer un fameux Ekiben. Pour rappel, c’est la contraction des mots Eki qui veut dire gare et bento, petite boîte repas. Alors que dans le reste des transports en commun au Japon il est interdit de manger, dans les Shinkansen c’est autorisé et même encouragé, si on en croit le nombre de petites boutiques qui vendent des Ekiben dans le hall des Shinkansen. Le choix est vaste et nous choisissons les nôtres en fonction des images présentes autour du comptoir.

Direction à présent notre quai, facile à trouver comme dans n’importe quelle autre gare : les panneaux d’affichage indiquent (en japonais et en anglais) les noms des destinations, les numéros de quai, les heures de départ, etc. Ayant des places réservées, le numéro du wagon dans lequel nous devons monter est indiqué sur nos billets et il nous suffit de chercher ce numéro le long de la voie. Une fois trouvé, nous nous plaçons dans la file d’attente en suivant les marquages au sol.

Bon à savoir: Dans le cas où nous n’aurions pas réservé de place et souhaitions monter dans les wagons "non-reserved seats", les numéros de wagons correspondants sont indiqués sur les panneaux d’affichage du quai (généralement les premiers wagons ; pour ce train, c’était les wagons de 1 à 5).

Notre shinkansen arrive, nous laissons, dans un premier temps, monter le personnel d’entretien, puis c’est notre tour. Nous trouvons facilement nos places, indiquées sur nos billets, et, comme nous voyageons avec des valises de taille cabine, nous les plaçons dans les compartiments au-dessus de nos places.

Bon à savoir: si on voyage avec des grosses valises qui passent en soute dans l’avion, il faudra alors réserver un compartiment gros bagage avant de monter dans le shinkansen.

Sans grande surprise, le train est ultra propre, les sièges sont confortables, inclinables et offrent beaucoup de place. Notre voyage commence alors, il est midi, et sans tarder, tous les passagers du train sortent leur repas prévu spécialement pour l’occasion et nous faisons de même.

Le trajet se passe sans encombre et nous arrivons déjà à la gare de Kyoto. Grâce à Google Maps, nous savons que nous devons à présent emprunter un train local sur la ligne JR San-In pour rejoindre notre hébergement qui se situe à quelques minutes à pied de la station Nijo. Tout est extrêmement bien détaillé dans la gare et nous trouvons notre quai très facilement. Comme il s’agit également d’une ligne de la compagnie JR, nous n’avons pas besoin d’acheter de billet supplémentaire, car il est couvert par notre JR Pass.

Nous déposons rapidement nos bagages à l’hôtel et partons à la découverte du quartier, sans avoir prévu d’itinéraire, puis nous partont en quête d'un supermarché, ou équivalent, pour faire quelques courses. Au total, nous resterons dans cet hébergement environ une semaine et nous avons un espace kitchenette dans notre chambre, ce qui nous permettra de faire quelques provisions et cuisiner si l’envie nous prend. Nous tombons un peu par hasard sur une rue couverte, Kyoto Sanjo Shopping Street, qui s’apparente un peu à un marché couvert et dans laquelle se trouve le supermarché Fresco. Nous arpentons les rayons, prenons tout ce qui nous fait envie ou qui nous intrigue particulièrement (et il y en a beaucoup). Arrivés à la caisse, une dame nous scanne nos articles et les replace dans notre panier, mais ce n’est pas auprès d’elle que nous devons payer. Une borne automatique située au bout de la caisse est là pour ça. Nous n’avions jamais vu ça auparavant, mais ce n’est pas si bête, cela permet de scanner les articles du client suivant en attendant. Une fois devant la borne, les choses se compliquent, elle est en japonais, bien sûr. Nous cherchons tant bien que mal l’icône de la carte quand une cliente vient à notre secours et parvient à changer la langue d’affichage pour l’anglais, ce qui nous sauve. Une fois que nous avons payé nos achats, nous reprenons notre panier et nous nous déplaçons juste un peu plus loin, sur une grande table où se trouvent les sacs de courses. Encore une fois, c’est pensé pour ne pas gêner le client suivant et nous permettre de prendre tout le temps dont nous avons besoin pour ranger nos courses.

Facade du temple Yasaka Shrine de nuit
Facade du temple Yasaka Shrine de nuit
Fontaine de purification avec une lanterne rouge en premier plan
Fontaine de purification avec une lanterne rouge en premier plan
Dizaines de lanternes en papier accrochées autour du templs
Dizaines de lanternes en papier accrochées autour du templs
Différentes lanternes blanches et rouges
Différentes lanternes blanches et rouges

La nuit commence à tomber, nous déposons nos courses à l'hôtel et repartons en vadrouille, direction Yasaka shrine, un sanctuaire shinto situé dans le district de Gion. Pour y arriver, deux possibilités : prendre le bus 46 ou le 201 jusqu’à l’arrêt Gion. Le trajet dure environ 30 min et nous payons avec la carte Suica. Il fait maintenant bien nuit et nous découvrons un sanctuaire tout illuminé, c’est magnifique! À l’entrée, quelques stands de street food en tout genre et des petits stands de souvenirs. Nous arpentons les différentes allées du sanctuaire et admirons ces centaines de lanternes tout en respectant les zones réservées au culte. Avant de reprendre le bus pour rentrer à l'hôtel, nous déambulons dans les rues adjacentes et finissons notre balade sur les bords de la rivière Kamo-gawa.

Nuit au Stay Sakura Kyoto Suzaku Oji

Jour 2 – Exploration de l’ouest de Kyoto

Première matinée à Kyoto, nous embarquons dans le train local JR San-In Line direction Saga-Arashiyama Station pour découvrir Sagano Bamboo Grove, une petite forêt de bambous, bien moins fréquentée que sa célèbre voisine Arashiyama Bamboo Grove. Nous arrivons vers 10h30 et nous sommes pratiquement seuls dans cette petite forêt. L’ambiance est donc calme et apaisante. C’est ici que nous croisons nos premiers Jinrikisha, une sorte de petite charette tirée par un homme (et parfois par une femme). Comme des guides professionnels, ces Ikemen font découvrir les lieux emblématiques alentours, et parfois un peu moins connus, aux touristes.

À deux pas de Sagano Bamboo Grove se trouve un tout petit sanctuaire shinto nommé Nonomiya Shrine. Et pour le coup, celui-ci était étrangement vraiment bondé, mais quand même mignon. Notre prochaine étape est le temple bouddhiste Tenryu-ji et son magnifique jardin japonais. Nous avons choisi de ne visiter que les jardins, mais il est également possible de prendre un billet qui comprend l’entrée dans les différents bâtiments. La plus belle partie de notre marche à travers les jardins du temple est certainement son vaste étang entouré de magnifiques arbres et accueillant des carpes koi.

Nous ne pouvons tout de même pas quitter cette partie de la ville sans passer jeter un œil à la forêt de bambous la plus célèbre du monde, Arashiyama Bamboo Grove. Il est à présent 11h30 et le monde est maintenant bien présent sur les différents sites, et en particulier dans cette forêt de bambous. L’entrée, gratuite, est d’ailleurs obstruée par une horde de personnes qui essayent tant bien que mal de se prendre en photo devant les bambous. Nous ne nous arrêtons pas et continuons notre chemin dans la forêt. Comme c’est souvent le cas, plus on s’enfonce dans la forêt, moins il y a de monde. Ici, il ne faut toutefois pas se leurrer, le monde est toujours présent, même de l’autre côté de la forêt, vous ne serez jamais seuls à cette heure de la journée. Il n’y a pas de secret, si on ne veut pas croiser trop de monde, il faut se lever tôt ou partir en visite en soirées.

Malgré tout, nous comprenons tout à fait pourquoi cette endroit est si prisé. La forêt de bambous est dense et extrêmement haute, ce qui la rend magnifique.

Nous prenons ensuite la direction du nord et nous enfonçons un peu dans la campagne kyotoïte, laissant derrière nous le brouhaha de la forêt de bambous. Les rues sont d’un calme incroyable, nous ne croisons aucune voiture et à peine plus de voyageurs. Des champs sur notre droite, des belles maisons traditionnelles sur notre gauche. Parfois, quelques petites échoppes de souvenirs faits main et un ou deux restaurants presque déserts. Nous sommes toutefois surpris par le nombre de poubelles que nous croisons en chemin, ce qui nous donne un indice sur le nombre de touristes que doit accueillir cet endroit en haute saison.

En arrivant à l’approche du temple Adashino Nenbutsuji, nous avons faim et cherchons alors un petit restaurant ou un stand de street food dans les parages. Les lieux semblent toujours aussi déserts, mais nous repérons tout de même, grâce à Google Maps, un petit restaurant pas trop loin de nous. Sans trop savoir où nous allons mettre les pieds, nous décidons de tenter notre chance.

Foret de bambous d'Arashiyama
Foret de bambous d'Arashiyama
Jardin japonais du temple Tenriyu-Ji avec une carpe koi dans le plan d'eau
Jardin japonais du temple Tenriyu-Ji avec une carpe koi dans le plan d'eau
Maison de style japonais
Maison de style japonais

Nous arrivons à la porte du Toriimoto Yusan restaurant et sommes accueillis par une gentille dame qui essaye tant bien que mal de nous expliquer, en japonais, quels menus sont disponibles aujourd’hui. Nous finissons par comprendre que le menu du midi n’est composé que de deux plats, au choix, bœuf ou tempura de crevette, servi à la façon Kaiseki, c’est-à-dire plein de petits plats servis en même temps. C’est parfait, nous testerons donc les deux. Avant de nous accompagner à notre table, il nous est demandé de retirer nos chaussures et de les placer dans des petits casiers dédiés. Nous sommes donc à présent en chaussettes, dans un restaurant où tout le monde se balade également en chaussettes, ce qui apporte un petit côté décontracté et chaleureux. Nous sommes placés au bar qui offre une magnifique vue sur les montagnes et la forêt alentour. Les différents plats sont bons et beaux, ils sont accompagnés d’une boisson et d’une petite farandole de desserts traditionnels (glace au matcha, haricot rouge et pâte de mochi au sésame). L'atmosphère est très relaxante et nous entendons à peine les autres clients éparpillés un peu partout dans les différents espaces du restaurant.

Le repas dure bien plus longtemps que prévu et il est déjà plus de 14h lorsque nous ressortons. C’est alors que nous réalisons que nous avons pas mal marché ce matin et que nous sommes bien loin de tout moyen de transport pour rejoindre la ville et l’une de nos prochaines étapes: 30 minutes de marche pour retrouver une ligne de bus, puis 1h de trajet dans deux bus différents. Avec regret, nous décidons de sacrifier la visite des temples d’Adashuno Nenbutsuji et Otagi Nenbutsuji pour espérer rejoindre le Kinkaku-ji avant le coucher du soleil et la fermeture du lieu.

Dans l’ensemble, le trajet se déroule bien et nous arrivons à destination alors que le soleil brille encore. Mission accomplie, nous voilà devant les portes du Pavillon d’or, le Kinkaku-ji, un temple bouddhiste dont les façades sont recouvertes de feuilles d’or. Seuls les jardins du temple sont ouverts à la visite et celle-ci se fait en sens unique, pour éviter que les hordes de visiteurs ne s’étalent à droite ou à gauche. Après avoir acheté nos billets d’entrée, environ 500 yens (2.95 CHF/3 EUR/2.5 GBP), il ne faut pas marcher longtemps pour apercevoir les premiers scintillements du temple, et malgré le monde qui nous entoure, le fait que le pavillon se trouve, dans un premier temps, de l’autre côté d’un petit lac permet à chacun de le voir et de le prendre en photo plutôt correctement. Certains disent que le monde sur place enlève un peu l’ambiance zen et spirituelle du lieu et, en effet, nous le ressentons beaucoup moins que dans d’autres temples que nous avons pu visiter. Toutefois, l’endroit reste magnifique et il serait bête de passer à côté lors d’une première visite à Kyoto.

Le Pavillon d'Or de l'autre côté du lac et son reflet dans l'eau
Le Pavillon d'Or de l'autre côté du lac et son reflet dans l'eau
Vue de la porte du temple Shimogamo à travers les arbres
Vue de la porte du temple Shimogamo à travers les arbres
Repas kaiseki avec vue sur la foret et les montagnes
Repas kaiseki avec vue sur la foret et les montagnes
Grande porte torii vermillon du temple Shimogamo
Grande porte torii vermillon du temple Shimogamo

La journée touche gentiment à sa fin, mais avant que le soleil ne se couche, nous souhaitons encore visiter Shimogamo Shrine, au nord de Kyoto. Il est l’un des plus anciens sanctuaires du Japon et est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Niché au cœur d’une belle forêt, nous sommes accueillis par une grande porte Torii rouge. L’ambiance tranche drastiquement avec celle du Kinkaku-ji, nous sommes à nouveau pratiquement seuls, ce qui est très appréciable. Nous visitons les lieux dans le calme et le respect des zones réservées aux cultes, comme toujours, puis reprenons le bus en direction de notre logement où nous passerons la soirée.

Nuit au Stay Sakura Kyoto Suzaku Oji

Jour 3 – Visite de l’est de Kyoto

Pour notre dernier jour consacré entièrement à la visite de la ville de Kyoto, nous nous levons aux aurores. La destination première de cette journée, qui s’annonce bien chargée, est le célèbre sanctuaire shinto Fushimi Inari-taisha. Pour nous y rendre, nous empruntons le train local JR San-In Line jusqu’à Kyoto Station ou nous changeons pour la Nara Line jusqu’à Inari Station, un trajet d’une vingtaine de minutes. Nous arrivons à destination avant 8h et, malgré cela, nous ne sommes clairement pas les seuls. Le sanctuaire de Fushimi Inari-taisha est construit sur une montagne et le chemin qui mène à son sommet est accompagné de milliers de portes Torii qui forment des tunnels. Un lieu unique et magique. Nous commençons alors l’ascension et arrivons très vite au premier tunnel de torii. C’est là que la plupart des gens s’arrêtent pour faire des photos. Mais comme pour la forêt de bambous d’Arashiyama, plus on monte, moins il y aura de monde sur le sentier (théoriquement).

Le chemin est ponctué de petits sanctuaires et de sortes d’étages aménagés pour se reposer un peu. On y retrouve des distributeurs de boissons et parfois des petits magasins de souvenirs et des points de restauration, mais les prix sont bien sûr bien plus élevés qu’en contrebas. La balade est agréable et il n’y a quand même pas trop de monde à cette heure de la matinée. Après presque 1h de montée, nous arrivons au premier point de vue sur la ville de Kyoto. Nous décidons de nous y arrêter et de faire une petite pause contemplative. Il nous reste encore environ 40 minutes de marche pour atteindre le sommet du mont Inari, mais le monde nous a à présent rattrapé et le reste de l’ascension risque d’être de moins en moins spirituel. Nous décidons alors d’entamer la descente et suivons les indications dédiées, en pensant bien faire. Nous nous rendons vite compte qu’il ne s’agit pas du même chemin qu’à la montée, ce qui est un point positif, car il n’aurait pas toujours été facile de croiser, mais d’un autre côté, ce chemin est bien moins magique, il n’y a pas ou très peu de portes torii et de petits sanctuaires tout au long du sentier. On a presque l’impression d’être dans les coulisses, ce que nous regrettons un peu. De retour à l’entrée du sanctuaire, nous mesurons à présent la quantité de personnes qui se présentent pour entamer leur parcours dans la montagne. Je ne peux donc que recommander de se lever tôt et d’arriver dans les premiers pour visiter cet endroit qui en vaut vraiment la peine, ou de venir en fin de journée, à la nuit tombée.

Porte rouge du Fushimi Inari-Taisha et son kami renard
Porte rouge du Fushimi Inari-Taisha et son kami renard
Petit sanctuaire dans la montagne avec des mini portes torii et deux kami renards sur les cotés
Petit sanctuaire dans la montagne avec des mini portes torii et deux kami renards sur les cotés
Tunnel de portes torii
Tunnel de portes torii
Kami renard devant une porte torii rouge
Kami renard devant une porte torii rouge

Pour rejoindre notre deuxième destination de cette matinée, nous empruntons un train de la Keihan Main Line de Fushimi-Inari Station jusqu’à Kiyomizu-Gojo Station, puis nous entamons une petite marche d’une vingtaine de minutes jusqu’au temple bouddhiste Kiyomizu-dera. L’entrée coûte 500 yens (environ 2.95 CHF/3 EUR/2.5 GBP) et nous permet de découvrir un complexe de plusieurs temples, mais aussi un sanctuaire. Le lieu est surtout connu pour son bâtiment principal, célèbre pour sa plateforme en bois soutenue par des centaines de piliers, à flanc de colline, et qui offre un beau point de vue sur Kyoto. Il nous faudra un peu moins d’une heure pour faire le tour, devant jouer des coudes pour nous frayer un chemin dans les allées, aux abords du bâtiment principal, ce qui est peu agréable, mais pas étonnant vu l’heure. Nous ressortons donc vers 11h30 et partons à la recherche d’un petit restaurant sympa.

Mais une fois dehors, c’est pire, le monde a définitivement envahi les rues alentour, on ne voit même plus le sol. Il est donc très difficile de repérer d'éventuels restaurants et chaque lieu semble vouloir attirer les touristes à tout prix. En essayant de faire abstraction des gens, nous arrivons tout de même à discerner l’architecture traditionnelle des rues qui pourraient être absolument charmantes. Là encore, le conseil serait de venir s’y balader tôt le matin ou tard le soir pour pouvoir en profiter. Dans notre fuite, nous croisons tout de même la rue Ninenzaka dans laquelle se trouve le Starbucks dans un bâtiment traditionnel, puis la pagode du temple Hokan-ji.

Nous comprenons vite que nous ne trouverons pas de restaurants dans le coin et prenons la décision de nous rapprocher de notre prochaine destination, et nous mangerons un petit truc en chemin. Nous montons alors dans un bus direction le Ginkaku-ji, le Pavillon d’Argent. Bien moins prisé que le Pavillon d’Or, celui-ci n’est pas recouvert d’argent, mais est simplement en bois. Pour 500 yens (environ 2.95 CHF/3 EUR/2.5 GBP), il est possible d’admirer les différents bâtiments et de se balader dans ses jardins verdoyants. Un moment de calme très appréciable après les foules croisées ce matin.

En repartant, nous empruntons le Chemin de la Philosophie. Un petit sentier le long d’un canal, qui doit être magnifique au printemps, lorsque ses cerisiers sont en fleurs. Des petites boutiques et des cafés sont présents tout au long du chemin.

Ginkaku-Ji et ses jardins
Ginkaku-Ji et ses jardins
Vue de la pagode du temple Hokan-Ji depuis la rue
Vue de la pagode du temple Hokan-Ji depuis la rue
Temple Kiyomizu-dera dans la foret
Temple Kiyomizu-dera dans la foret
Château de Nijo accompagné d'un cèdre japonais sur le côté
Château de Nijo accompagné d'un cèdre japonais sur le côté

Nous nous laissons porter par ce moment de calme et de sérénité et déambulons dans les rues du quartier, en prenant le temps d’admirer les architectures différentes qui se côtoient. Enfin, nous reprenons un bus en direction de notre dernière visite du jour, le château de Nijo.

Pour environ 1'200 yens (7 CHF/7.5 EUR/6 GBP) par personne, on peut visiter les jardins, mais aussi l’intérieur de l’un de ses bâtiments, le palais Ninomaru. Pour la petite histoire, ce château a été construit par Tokugawa Ieyasu qui fut le premier shogun de la période Edo. Entouré de douves et de grands murs en pierres, le palais possède également un parquet piégé, aussi appelé plancher rossignol, qui produit un son semblable au piaillement d’un oiseau, lorsque quelqu’un marche dessus. Ainsi, impossible pour un intrus de ne pas se faire repérer.

Pour visiter le palais Ninomaru, il nous est demandé de retirer nos chaussures. C'est ainsi que des dizaines de gens marchent en chaussettes sur le plancher rossignol, ce qui forme une petite musique très amusante et qui nous accompagne tout au long de la visite. Rien que pour ce moment improbable, le supplément dépensé pour la visite du palais en vaut la peine. Après la visite des différentes parties du jardin, le soleil commence à tomber et il est l’heure pour nous de rejoindre notre logement pour passer une soirée tranquille.

Notre visite de la ville de Kyoto en elle-même s'arrête là, même si nous continuons de loger dans le même hôtel, car les prochains jours seront consacrés à la visite de villes alentour comme Nara, Osaka, Hiroshima et l'île de Miyajima, avant de retourner à Tokyo pour la fin de notre voyage.

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